Utopie MFG à la conquête du monde

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Novembre 2021

Utopie MFG à la conquête du monde

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Utopie MFG fabrique à Saint-Narcisse-de-Rimouski des skis qui sont exportés partout dans le monde. (Photo courtoisie)

FOCUS RÉGIONAL: BAS-SAINT-LAURENT. Utopie MFG a déjoué toutes les prévisions pour devenir un fabricant de skis et de planches à neige reconnu partout dans le monde — notamment aux Jeux olympiques —, et tout ça à partir d’une usine de Saint-Narcisse-de-Rimouski, municipalité rurale d’un millier d’habitants au cœur du Bas-Saint-Laurent. 

« L’entreprise a commencé modestement dans un petit local de Sainte-Blandine (petite municipalité rurale aujourd’hui fusionnée à la ville de Rimouski) en 2003. À 18 ans, je me suis dit que ce serait bien de fabriquer des planches ici, raconte Jean-François Bouchard, son fondateur, adepte de ce sport. À l’époque, je visais la vente au détail. Cependant, après quelques embûches sur le plan de la commercialisation, je me suis rendu compte que ma force, c’était la conception, et non la vente. Je me suis donc concentré là-dessus. J’ai obtenu plusieurs contrats pour de grands fabricants de skis. » La majorité de ses clients sont basés aux États-Unis.

Le succès est tel qu’il manque d’espace en 2009, un an après avoir commencé à fabriquer des skis en plus des planches à neige. On le met alors en contact avec la Corporation de promotion industrielle de Saint-Narcisse-de-Rimouski, qui souhaite développer un parc industriel. «La Corporation avait besoin d’une entreprise pour concrétiser son projet, explique Jean-François Bouchard. De mon côté, je n’avais pas besoin d’être dans un grand centre puisque ma production est exportée à 90 %. Elle m’a donc fait construire une usine selon mes besoins, que j’ai louée avec option d’achat sur cinq ans et que j’ai acquis depuis. » 

En 2011, Utopie MFG — les trois lettres signifiant manufacturing — a fait l’acquisition des équipements de production d’une usine de fabrication de skis en faillite à Cowansville, en Estrie, ce qui a accéléré ses activités. 

Luc Bérubé, conseiller aux entreprises à la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de la Neigette, travaille avec Jean-François Bouchard depuis les débuts de l’aventure. « C’est plaisant de travailler avec quelqu’un comme lui qui ne se laisse jamais abattre, avance-t-il. Au départ, certains ont ri de lui parce qu’il voulait concurrencer les grands joueurs de l’industrie, mais il leur a prouvé qu’il avait raison de tenir son bout. C’est nous qui l’avions mis en contact avec la Corporation de promotion industrielle, et c’est vraiment à la suite de cela que l’entreprise a pris son envol », raconte M. Bérubé. 

La PME d’une trentaine d’employés atteint la consécration aux Jeux olympiques de 2018 à Pyeongchang, deux athlètes s’élançant sur des skis Utopie MFG. 

 

Comparaison avec Sidney Crosby

Pour le maire de Saint-Narcisse-de-Rimouski, Robert Duchesne, l’importance de l’entreprise Utopie MFG dans sa municipalité se compare à celle de Sidney Crosby pour la ville de Rimouski — la vedette de hockey a joué pour l’Océanic de 2003 à 2005. « Utopie fait rayonner le nom de Saint-Narcisse-de-Rimouski à l’international ; c’est une grande fierté pour nous, commente-t-il. La présence d’Utopie est aussi d’une importance capitale parce qu’elle recrute des employés qui sont intéressés à s’installer ici. » 

L’administration municipale travaille d’ailleurs sur le plan d’un ensemble résidentiel. Elle offre également « des congés de taxes municipales aux entreprises » qui s’installent dans son parc industriel. « Utopie en profite présentement pour son agrandissement », précise le maire. 

La PME entame effectivement un important projet d’agrandissement et d’investissement répartis sur les cinq prochaines années. « Nous agrandissons notre superficie de 4,5 fois et nous en profitons pour moderniser nos installations de production, notamment en intégrant de la robotisation et de l’automatisation, détaille Jean-François Bouchard. Cela va nous permettre d’augmenter notre productivité tout en contournant en partie la pénurie de main-d’œuvre. Nous voulons que nos employés effectuent des tâches plus valorisantes pour eux. » Leur nombre devrait passer de 31 à 42 d’ici cinq ans, alors que la production de skis passera de 12 000 à 26 000 paires par année, indique-t-il. Des planches à neige sont toujours fabriquées, mais en beaucoup plus petit nombre. 

 

Utopie MFG a déjoué toutes les prévisions pour devenir un fabricant de skis et de planches à neige reconnu partout dans le monde — notamment aux Jeux olympiques —, et tout ça à partir d’une usine de Saint-Narcisse-de-Rimouski, municipalité rurale d’un millier d’habitants au cœur du Bas-Saint-Laurent. 
« L’entreprise a commencé modestement dans un petit local de Sainte-Blandine (petite municipalité rurale aujourd’hui fusionnée à la ville de Rimouski) en 2003. À 18 ans, je me suis dit que ce serait bien de fabriquer des planches ici, raconte Jean-François Bouchard, son fondateur, adepte de ce sport. À l’époque, je visais la vente au détail. Cependant, après quelques embûches sur le plan de la commercialisation, je me suis rendu compte que ma force, c’était la conception, et non la vente. Je me suis donc concentré là-dessus. J’ai obtenu plusieurs contrats pour de grands fabricants de skis. » La majorité de ses clients sont basés aux États-Unis.
Le succès est tel qu’il manque d’espace en 2009, un an après avoir commencé à fabriquer des skis en plus des planches à neige. On le met alors en contact avec la Corporation de promotion industrielle de Saint-Narcisse-de-Rimouski, qui souhaite développer un parc industriel. «La Corporation avait besoin d’une entreprise pour concrétiser son projet, explique Jean-François Bouchard. De mon côté, je n’avais pas besoin d’être dans un grand centre puisque ma production est exportée à 90 %. Elle m’a donc fait construire une usine selon mes besoins, que j’ai louée avec option d’achat sur cinq ans et que j’ai acquis depuis. » 
En 2011, Utopie MFG — les trois lettres signifiant manufacturing — a fait l’acquisition des équipements de production d’une usine de fabrication de skis en faillite à Cowansville, en Estrie, ce qui a accéléré ses activités. 
Luc Bérubé, conseiller aux entreprises à la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de la Neigette, travaille avec Jean-François Bouchard depuis les débuts de l’aventure. « C’est plaisant de travailler avec quelqu’un comme lui qui ne se laisse jamais abattre, avance-t-il. Au départ, certains ont ri de lui parce qu’il voulait concurrencer les grands joueurs de l’industrie, mais il leur a prouvé qu’il avait raison de tenir son bout. C’est nous qui l’avions mis en contact avec la Corporation de promotion industrielle, et c’est vraiment à la suite de cela que l’entreprise a pris son envol », raconte M. Bérubé. 
La PME d’une trentaine d’employés atteint la consécration aux Jeux olympiques de 2018 à 
Pyeongchang, deux athlètes s’élançant sur des skis Utopie MFG. 
Comparaison avec Sidney Crosby
Pour le maire de Saint-Narcisse-de-Rimouski, Robert Duchesne, l’importance de l’entreprise Utopie MFG dans sa municipalité se compare à celle de Sidney Crosby pour la ville de Rimouski — la vedette de hockey a joué pour l’Océanic de 2003 à 2005. « Utopie fait rayonner le nom de Saint-Narcisse-de-Rimouski à l’international ; c’est une grande fierté pour nous, commente-t-il. La présence d’Utopie est aussi d’une importance capitale parce qu’elle recrute des employés qui sont intéressés à s’installer ici. » 
L’administration municipale travaille d’ailleurs sur le plan d’un ensemble résidentiel. Elle offre également « des congés de taxes municipales aux entreprises » qui s’installent dans son parc industriel. « Utopie en profite présentement pour son agrandissement », précise le maire. 
La PME entame effectivement un important projet d’agrandissement et d’investissement répartis sur les cinq prochaines années. « Nous agrandissons notre superficie de 4,5 fois et nous en profitons pour moderniser nos installations de production, notamment en intégrant de la robotisation et de l’automatisation, détaille Jean-François Bouchard. Cela va nous permettre d’augmenter notre productivité tout en contournant en partie la pénurie de main-d’œuvre. Nous voulons que nos employés effectuent des tâches plus valorisantes pour eux. » Leur nombre devrait passer de 31 à 42 d’ici cinq ans, alors que la production de skis passera de 12 000 à 26 000 paires par année, indique-t-il. Des planches à neige sont toujours fabriquées, mais en beaucoup plus petit nombre. 

 

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