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Au CES de Las Vegas, la tech diagnostique des maladies

AFP|Publié le 08 janvier 2024

Au CES de Las Vegas, la tech diagnostique des maladies

NuraLogix affirme que grâce à sa technologie optique et à des programmes d’intelligence artificielle, son miroir peut évaluer des risques de maladie comme le diabète de type 2. (Photo: 123RF)

Des jeunes pousses du monde entier en quête de débouchés pour leurs prototypes et innovations gonflées à l’intelligence artificielle (IA), des miroirs connectés aux poussettes électriques, sont depuis dimanche au CES, le salon annuel des technologies à Las Vegas. 

Morceaux choisis lors des avant-premières pour la presse, avant l’ouverture officielle mardi.

 
Miroir, mon beau miroir… Dis-moi qui est le plus sain!

Baptisé «MagicMirror», le miroir connecté de NuraLogix scanne le visage de Lindsay Brennan et détermine, en une poignée de secondes, son indice de masse corporelle, sa tension artérielle et même son «index de stress mental», calculé à partir du rythme cardiaque.

«Vous pouvez voir que le mien est un peu élevé, je suis presque dans le jaune» note cette responsable marketing de l’entreprise canadienne, montrant l’indicateur qui s’affiche sur le miroir. «C’est à cause du CES», plaisante-t-elle.

NuraLogix affirme que grâce à sa technologie optique et à des programmes d’intelligence artificielle, son miroir peut évaluer des risques de maladie comme le diabète de type 2.

«Tout a commencé avec des chercheurs de l’Université de Toronto, qui travaillaient sur la détection des mensonges chez les enfants», raconte Lindsay Brennan.

«Ils se sont rendu compte que quand nous sommes excités ou que la tension monte, le flux sanguin change dans le visage, et nous pouvons capter ces modifications avec des caméras».

Le miroir devrait coûter un peu moins de 70 000 dollars américains ($US), et Nuralogix compte aussi commercialiser le logiciel séparément.

«Nous voulons le vendre à des établissements, à des hôpitaux pour leur salle d’attente, des pharmacies ou centres communautaires, n’importe quel endroit qui aurait intérêt à proposer ce genre de bilan de santé», précise la responsable.

 
Implant pour remarcher

L’implant cérébral conçu par le centre de recherches biomédicales du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), basé à Grenoble, doit permettre à des personnes paralysées de marcher à nouveau.

Dotée d’électrodes, cette «interface cerveau-machine» est installée en contact direct avec le cortex moteur d’un patient paraplégique ou tétraplégique.

Dans le premier cas, les données collectées par l’implant sont transférées sans fil à un connecteur fixé à la moelle épinière, en dessous de la lésion paralysante. Il suffit alors au patient de penser à marcher pour que l’information passe au connecteur puis aux jambes.

«C’est un pont numérique», explique à l’AFP Guillaume Charvet, responsable du programme de recherches au CEA.

Dans le second cas, l’implant communique avec un exosquelette qui effectue les gestes commandés par le patient.

Avec un connecteur placé sur un avant-bras, il peut par exemple permettre de saisir un objet avec la main.

«Un essai clinique va bientôt démarrer», indique M. Charvet, soulignant que cinq à dix ans de recherches sont encore nécessaires.

Mais des patients volontaires participent au développement depuis plusieurs années déjà.

«L’objectif est que ce soit du même ordre de prix qu’un pace-maker», ajoute-t-il.

 
Poussette automatique

«C’est la première poussette électrique avec toutes les options IA de confort et de sécurité», assure Jeffrey To, ingénieur de Glüxkind.

La poussette à moteur et IA est censée faciliter la vie compliquée des parents, comme un «copilote», explique-t-il.

L’assistance électrique permet de gravir la côte sans transpirer, et les freins s’enclenchent automatiquement si on lâche la poussette.

«Elle ralentit et s’arrête, donc il n’y a pas de risque que la poussette s’emballe et parte toute seule», continue l’ingénieur, démonstration à l’appui.

«Elle reconnaît les humains, les animaux, les scooters, les vélos, les véhicules qui pourraient ne pas s’arrêter et donne aux parents un avertissement supplémentaire. Les parents privés de sommeil ont donc une assistance à la conduite au quotidien», souligne Kevin Huang, cofondateur de l’entreprise canadienne.

Quand le parent active la fonction «Rock my baby» («Berce mon bébé»), la poussette effectue un va-et-vient régulier, comme si l’adulte la poussait d’avant en arrière pour aider l’enfant à s’endormir.

«Il y a aussi des enceintes intégrées qui peuvent lire des histoires, jouer de la musique ou du bruit blanc», précise Jeffrey To.

Glüxkind espère commencer la production au printemps cette année, et la commercialiser pour environ 2 400 $US.