L’outil de Haply Robotics permet de contrôler des robots à distance ou de réaliser des simulations virtuelles tout en ayant des sensations tactiles. (Photo: Haply Robotics)
Avec son contrôleur haptique qui permet de diriger des robots à distance et d’effectuer des simulations virtuelles, Haply Robotics connaît du succès partout sur la planète.
La jeune pousse montréalaise créée en 2018 veut maintenant s’étendre dans l’univers 3D, notamment en s’implantant comme un outil incontournable dans le dessin et l’animation.
«Jusqu’à présent, on était surtout en B2B, mais on vise bientôt les consommateurs ou les micro-PME, explique Tatiana Ruiz, responsable du développement des affaires pour Haply, en entrevue. Pour du dessin 3D, on croit pouvoir développer un appareil d’ici deux ans. Ce sera plus intuitif et plus rapide que d’utiliser une souris ou une tablette comme celles de Wacom.»
Au CES de Las Vegas
La jeune pousse est au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas pour rencontrer de potentiels partenaires en robotique et pour mousser son produit phare l’Inverse3. Ce contrôleur ressemble à un bras amovible qui reproduit les sensations tactiles, ce qui permet de mieux opérer des robots à distance ou de simuler avec précision des tâches techniques. Par exemple, des apprentis chirurgiens peuvent s’en servir pour expérimenter une opération où on perce un os dans un environnement virtuel tout en ayant les mêmes sensations que le réel. L’outil peut également être pratique dans des endroits dangereux, comme une centrale nucléaire, pour contrôler à distance un robot, tout en ayant une sensation de l’opérer directement.
«La technologie n’est pas nouvelle, mais par rapport à nos compétiteurs, notre produit est beaucoup plus compact, et donc portable, tout en étant plus abordable, affirme Tatiana Ruiz. On a des clients un peu partout sur la planète, comme au Japon et en Europe. On a connu beaucoup de succès à Singapour. On écoule autour de 200-300 machines par année.»
Nouer des liens
Haply Robotics mise ainsi sur l’expansion de la robotique et de la réalité virtuelle pour croître. Assemblé sur Le Plateau-Mont-Royal, son outil, qui est souvent utilisé en recherche et développement, convient à de nombreuses industries comme les sciences de la santé, l’aérospatial, les télécommunications, l’énergie et les véhicules.
Elle espère donc simplifier la compatibilité avec les robots, d’où l’importance de tisser des liens avec des fabricants en robotique. La jeune pousse collabore déjà avec Kinova et Mecademic, deux fabricants québécois, mais désire multiplier les partenariats.
«On veut que les compagnies qui vendent des robots offrent en même temps notre contrôleur», précise Tatiana Ruiz.
Elle compte ainsi effectuer une levée de fonds pour notamment produire davantage et perfectionner son outil afin qu’il puisse refléter d’autres sensations comme le mouvement de torsion. L’entreprise voudrait aussi que son logiciel, qui relie sa machine à celle qui est contrôlée, s’arrime sans intervention de son équipe pour faciliter l’utilisation par le client.
Tous ces souhaits devraient se réaliser dans une nouvelle version de son outil phare qui ne sera toutefois pas prêt avant deux ans.
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