En novembre 2019, les ventes de propriétés à travers la province ont crû dans tous les segments de marché.
Tendances provinciales — novembre 2019
En novembre 2019, les ventes de propriétés à travers la province ont crû dans tous les segments de marché résidentiel analysés dans ce rapport. Le secteur du deux à cinq logements a enregistré la plus forte hausse avec un bond de 19% comparativement à novembre 2018.
Ventes d’unifamiliales au Québec
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et colligés par JLR, une société d’Equifax (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 86 384 maisons unifamiliales ont changé de main à travers la province entre décembre 2018 et novembre 2019. Cela représente une augmentation de 7 % par rapport aux douze mois précédents. Le mois de novembre fut particulièrement vigoureux puisque 13 % plus de transactions ont été enregistrées comparativement au même mois en 2018.
Du côté du prix médian provincial, celui-ci s’est établi à 255 000 $ au cours des douze dernier mois, une hausse de 3 % par rapport à la période antérieure. En considérant seulement le mois de novembre, l’augmentation est plutôt de 4 %.
Ventes de copropriétés au Québec
Toujours pour les mois de décembre 2018 à novembre 2019, le nombre de copropriétés vendues s’est chiffré à 37 809 dans l’ensemble du Québec, ce qui représente un bond de 10 % comparativement aux douze mois précédents. En ne considérant que novembre 2019, la hausse des ventes a atteint 6 % relativement au même mois un an plus tôt.
Le prix médian des copropriétés s’est chiffré à 255 000 $ dans la province au cours des douze derniers mois, un prix 4 % plus élevé qu’à la période précédente. Le gain pour le mois de novembre (+6 %) est au-dessus de la tendance de long terme, un résultat dû en grande partie à un effet de composition.
L’indice d’accessibilité à la propriété (indice AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, mesure l’accès à la propriété dans la province. En novembre 2019, il s’est chiffré à 98,4, un bond de 7,1 % comparativement à novembre 2018, ce qui représente une amélioration. L’année 2019 aura été marquée par une hausse de l’accès à la propriété, dûe notamment à une augmentation des salaires supérieure à la croissance du prix des maisons et à des taux d’intérêt plus faibles en cette deuxième moitié d’année que ceux enregistrés un an plus tôt . L’accès à un logement abordable, à l’achat ou en location, est dans la dernière année, devenu l’un des éléments phares des discours des différentes instances politiques municipales, provinciales et fédérales. Plusieurs mesures et règlements ont récemment été mis en place, ou bien le seront prochainement, afin d’aider les ménages à se trouver un logement abordable. Dans un contexte où le prix des propriétés augmentent plus rapidement que l’inflation, le problème de l’accès à la propriété restera un sujet chaud en 2020.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
Du côté des unifamiliales, aucun changement de tendance n’est observé sur douze mois : la croissance des prix est au rendez-vous dans la majorité des villes analysées et certaines régions souffrent d’une baisse de transactions dû à un manque de maison unifamiliales offertes pour la vente.
En septembre dernier, l’Incitatif à l’achat d’une première propriété soutenu par la SCHL entrait en vigueur. Lorsque plus de données seront disponibles à ce propos, il sera intéressant d’étudier les impacts qu’aura eu cette mesure sur le marché résidentiel de la province, mais aussi ailleurs au pays. Rappelons que l’incitatif a pour but d’aider les nouveaux acheteurs à devenir propriétaire, notamment en réduisant leur fardeau hypothécaire, et ce, au moyen d’un prêt à responsabilité partagée sans intérêt.
Finalement, en ce qui concerne les copropriétés, la tendance des ventes sur douze mois affichent d’excellents résultats, non seulement dans la grande région métropolitaine de Montréal, mais aussi dans plusieurs autres grands centres urbains de la province comme Québec, Gatineau, Lévis et Sherbrooke (les deux derniers n’étant toutefois pas affichés dans le palmarès des copropriétés).
Analyse économique
Bon nombre d’analystes économiques et d’acteurs du milieu de l’immobilier, dont JLR, le disent et le répètent depuis plusieurs mois: le marché immobilier de la province se porte bien. La bonne tenue du marché de l’emploi au Québec, la vigueur de l’économie et les taux d’intérêt favorables, contribuent à faire mousser la demande en habitation. Malgré certains signes de ralentissement de l’économie canadienne, le marché résidentiel de la province devrait continuer de bien performer dans les mois à venir à moins d’un choc économique important Cela dit, le portrait varie d’une région à l’autre du Québec. Par exemple, dans plusieurs villes de la grande région de Montréal, île inclut, l’offre de logements (pour l’achat ou la location) peine à répondre à la forte demande, ce qui, dans le contexte et à court terme, favorise une croissance du prix des maisons.
Au contraire, certaines régions sont aux prises avec des baisses de population, ce qui affaiblit la demande en habitation et peut exercer des pressions à la baisse sur les prix. Les fortes croissances de ventes et de prix ont marqué 2019 et cette lancée devrait permettre à la prochaine année de débuter en force. Pour la suite, plusieurs éléments clés seront à surveiller pour déterminer quelles seront les grandes tendances au cours de la prochaine année. Pour les prévisions du marché immobilier en 2020, nous vous invitons à consulter l’article du blogue «Immobilier chiffré » qui sortira prochainement!
À propos de JLR, société d’Equifax
JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure: analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.