L’Université de Montréal indique que l’institut sera formé d’un noyau de chercheurs ainsi que d’un personnel de coordination rompus aux sciences sociales, aux sciences de la gestion, à l’économie et à la finance. (Photo: 123RF)
L’Université de Montréal annonce ce matin le lancement de l’Institut Michael D. Penner qui se spécialisera dans la recherche sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Le nouvel institut bénéficie, pour son démarrage, d’un don d’une somme non spécifiée de Michael D. Penner, président de Partners Groupe (Canada) et ancien président du conseil d’administration d’Hydro-Québec, ainsi que de 1,5 M$ de la Banque Scotia. Son comité consultatif sera chapeauté par Charles Emond, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) ainsi que par Rania Llewelyn, présidente et cheffe de la direction de la Banque Laurentienne. Le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, le directeur de HEC Montréal, Federico Pasin, et la directrice générale de Polytechnique Montréal, Maud Cohen, feront également partie du comité.
L’institut a déjà démarré ses activités, sous la direction générale d’Isabelle Martin, professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal.
Multidisciplinaire
L’objectif principal de l’institut sera de fournir un encadrement académique multidisciplinaire sur les enjeux ESG.
« Lorsque j’ai approché l’Université de Montréal, c’était pour créer un écosystème unique qui permet de réfléchir, faire de la recherche, éduquer et former les gens sur les enjeux ESG, explique Michael D. Penner. Et c’est évident que ce n’est pas possible de le faire seulement dans une école de droit, de finance ou d’ingénierie. La vision, c’est de créer un endroit où toutes les disciplines travaillent ensemble sur le sujet avec l’objectif de diffuser leurs résultats partout à travers le monde. »
L’Université de Montréal indique que l’institut sera formé d’un noyau de chercheurs (professeurs, étudiants et praticiens) ainsi que d’un personnel de coordination rompus aux sciences sociales, aux sciences de la gestion, à l’économie et à la finance. Il abordera « empiriquement » les ESG.
« L’avenir de l’impact des critères ESG doit se fonder sur des recherches indépendantes, rigoureuses et menées par des chercheurs de différentes disciplines qui observent et analysent les enjeux sous tous les angles, ajoute Daniel Jutras. La communauté universitaire est bien outillée pour décloisonner et diffuser les connaissances. Les chercheurs de l’Université de Montréal, de HEC Montréal et de Polytechnique Montréal impliqués dans l’Institut possèdent l’expertise requise pour en faire un projet d’envergure et de portée interdisciplinaire. »
Contrairement aux organismes ESG tels l’International Sustainbility Standards Boards (ISSB), les recherches de l’institut vont déborder du cadre corporatif et de l’influence des ESG sur les affaires, souligne Michael D. Penner. Les experts, qu’ils soient avocats, philosophes, sociologues, ingénieurs ou autres, pourront ainsi aborder le sujet avec l’angle de leur champ de compétence.
« Grâce à ce partenariat avec l’Université de Montréal, la Banque Scotia est fière de contribuer à la recherche de solutions en lien avec les enjeux importants auxquels la société est confrontée, souligne Meigan Terry, première vice-présidente et cheffe, Impact social, durabilité et communications à la Banque Scotia. La recherche et le partage des connaissances sont essentiels pour faciliter la transition vers une économie carboneutre et contribuer à un monde plus inclusif, prospère et durable ».