«Nous sommes très satisfaits du résultat du Grand championnat canadien ESG», indique le directeur général de la Fondation Familiale Trottier et organisateur du concours, Éric St-Pierre. (Photo: courtoisie)
Le Grand championnat canadien ESG dévoile les sept lauréats de sa première édition.
Les sociétés Alphafixe, Rally Assets, Jarilowsky Fraser, Schroders, UBS, Manulife ainsi que Phillips Hager & North se partagent donc les 104,5 M$ du fonds d’investissement à l’enjeu. Rally Assets a également remporté le prix du public. Les gagnants étaient choisis en fonction de leurs priorités et objectifs dans le domaine de l’investissement ESG (environnement, social, gouvernance).
«Nous sommes très satisfaits du résultat du Grand championnat canadien ESG, indique le directeur général de la Fondation Familiale Trottier et organisateur du concours, Éric St-Pierre. La compétition a démontré que le secteur canadien de l’investissement responsable est assez mature, dans la mesure où nous avions le choix entre plusieurs excellentes propositions.»
Neuf investisseurs institutionnels canadiens, soit la Fondation Familiale Trottier, la Fondation de l’Université Concordia, la Skagit Environmental Endowment Commission, la Fondation du Grand Montréal, la Fondation Sitka, la Fondation Consecon, la Fondation McConnell et deux fiducies privées, pilotaient cette première édition du concours.
Critères
Les critères de sélection des gagnants parmi les 11 finalistes en lice étaient basés sur les performances ESG et financières évaluées par les firmes Millani et Normandin Beaudry. Chacun des co-investisseurs avait néanmoins le dernier mot quant à la répartition de ses fonds auprès des vainqueurs en fonction de leurs propres objectifs d’investissement responsable et de leurs processus internes.
«Le concours avait une démarche robuste, ce qui a permis aux investisseurs participants de déterminer avec précision quel finaliste répondait le mieux à leurs besoins», souligne Éric St-Pierre.
Complexité des critères ESG
Le Grand championnat canadien ESG a mis en lumière la complexité d’évaluer des critères ESG de différentes entreprises, notamment en raison de leur grande diversité.
«Les ESG, c’est très large, mentionne Éric St-Pierre. L’environnement est très différent du social et de la gouvernance. Et même dans le social, l’adéquation entre les peuples des Premières Nations et les enjeux liés droit du travail, pour ne citer que deux exemples parmi toutes les catégories et les enjeux sociaux qui existent, n’est pas évidente.»
Il ajoute que ces critères évoluent extrêmement rapidement actuellement. Lorsque la compétition a été lancée, il y a huit mois, la thématique était moins présente dans l’actualité. Depuis, note-t-il, Elon Musk a affirmé que les ESG étaient une «escroquerie», les États du Texas et de la Floride ont décidé de bannir les fonds ESG de leurs régimes gouvernementaux, et la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine a imposé des règles pour combattre le l’écoblanchiment relié aux prétentions douteuses ESG de certaines entreprises.
«Il y a eu de belles surprises, mais aussi beaucoup de réactions négatives», rappelle-t-il.
Éric St-Pierre ouvre la porte à une deuxième édition du Grand championnat canadien ESG. Une formule avancée pourrait comme celle des Jeux olympiques, c’est-à-dire une fois aux quatre ans. Il indique également avoir eu beaucoup de demandes pour lancer une compétition sur les investissements d’impact, et que cela fait également partie des considérations.