(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, WSP. Choisissez votre camp!
Optimiste
+ Le consolidateur d’ingénieurs-conseils a démontré sa capacité à rentabiliser ses acquisitions, même lorsque la taille des achats a requis des émissions d’actions en 2013 et 2014, par exemple.
+ Le groupe a bien su se diversifier mondialement tant par régions que par spécialités afin de ne pas s’exposer à des risques indus.
+ Le titre est chèrement évalué, mais sa stratégie disciplinée d’acquisitions peut accroître sa valeur dès la prochaine transaction rentable.
+ En tant que consultant, la société ne présente pas les risques des groupes d’ingénierie et de construction qui prennent en charge des projets, les bâtissent et les exploitent parfois.
+ Même sans cet achat, ses revenus augmenteraient de 2 milliards de dollars si ses effectifs passaient de 50 000 à 65 000 d’ici la fin de 2021, comme prévu.
+ L’achat d’Aecom hisserait WSP en tête de son industrie, un objectif que le groupe caressait à plus long terme.
Pessimiste
– L’action de WSP s’échange à un multiple record de 23 fois les bénéfices prévus en 2020, par rapport à une moyenne de 20 fois pour ses semblables. Le multiple de WSP est aussi 50 % plus élevé que celui de l’indice S&P/TSX, un écart record.
– Après avoir triplé en six ans, le titre de WSP a dépassé les cibles de certains analystes et frôle le cours cible moyen de 95,15 $ de 13 analystes.
– Étant donné la taille de WSP et d’Aecom, les synergies à capter des ventes croisées et les rendements financiers pourraient être moins intéressants que dans les transactions précédentes, si elle se concrétise.
– Au cours actuel, les flux de trésorerie procurent un rendement de 4,1 % à la société, par rapport à la moyenne de 4,8 % pour ses semblables, ce qui donne un plus faible coussin si les flux devaient ralentir ou si les taux remontaient.
– L’union de WSP et d’Aecom pourrait aussi « diluer » la culture entrepreneuriale de WSP, particulièrement dans les marchés où l’Américaine est plus établie.
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Sources : Valeurs mobilières Banque Laurentienne, Financière Banque Nationale, Marchés mondiaux CIBC et BMO Marchés des capitaux