(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Banque Scotia. Choisissez votre camp!
Pessimiste
- Le bénéfice par action de la Banque Scotia s’est avéré sous les prédictions, avec des faiblesses dans plusieurs segments de marché. L’analyste Darko Mihelic, de la Banque Royale, entrevoit une hausse des provisions pour pertes sur prêts ainsi qu’une incertitude grandissante des pays de l’Alliance du Pacifique. Ce qui cause un risque de détérioration de ses prévisions. Il révise son cours cible sur un an à la baisse de 94 $à 83 $.
- Une des surprises pour la Scotia, au 3e trimestre, a été la chute des marges nettes d’intérêts propulsée par une hausse des frais de financement. La Scotia croit que l’expansion des marges devrait se matérialiser éventuellement, mais l’analyste Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, estime que cela ne se produira pas avant l’année fiscale 2023.
- L’analyste Paul Holden, de la CIBC, indique que la Scotia pourrait être plus à risque que les autres grandes banques s’il survient un ralentissement économique ou une récession en raison de sa plus grande exposition au marché bancaire international. À tout le moins, il lui sera difficile de se démarquer dans ce secteur à cause des vents contraires attendus.
Optimiste
- Scott Chan, de Canaccord Genuity, indique que les activités bancaires canadiennes de la Banque Scotia ont bien performé au troisième trimestre, affichant une croissance de 10 % par rapport à 2021, propulsées par une augmentation des revenus (+7 %). Malgré des coûts supérieurs (+5 %), le bénéfice d’exploitation a été positif pour un septième trimestre consécutif.
- De son côté, Desjardins et l’analyste Doug Young affirment voir d’un oeil positif la valorisation de la Banque Scotia ainsi que les perspectives d’amélioration du secteur des services bancaires internationaux. L’institution financière maintient sa recommandation d’achat du titre.
- La BMO, elle, fait remarquer que les services bancaires commerciaux aux particuliers ont connu une solide croissance au troisième trimestre, avec une hausse de 23 % depuis le début de l’année (12 % par rapport au troisième trimestre de 2021). Cette augmentation a été possible grâce à une progression des prêts hypothécaires résidentiels (+14 %) ainsi que des prêts commerciaux (+23 %).