(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Fiera. Choisissez votre camp!
Optimiste
– 7,7 fois le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 2021, le titre est une aubaine, croit Chian Tuncay, de Stifel GMP. Les comparables s’échangent à 9 fois au Canada et à 9,2 fois aux États-Unis. À 7,7 %, le rendement du dividende, pour sa part, est «attrayant et sécuritaire», ajoute-t-il.
– La direction du gestionnaire de portefeuille accorde une plus grande attention qu’avant aux coûts et pourrait maintenir ses marges avant intérêts, impôts et amortissement à un seuil supérieur à 30 %, croit Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux, qui considère le titre comme l’une de ses meilleures idées pour 2021. L’entreprise montréalaise vise aussi à réduire son endettement.
– Fiera affiche une bonne performance dans la gestion de ses portefeuilles, souligne Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux. À la fin du troisième trimestre, 95 % des portefeuilles en actions et 87 % des portefeuilles d’obligations avaient mieux performé que leur indice de référence sur une période de trois ans.
Pessimiste
– Les frais de gestion facturés par Fiera varient en fonction des fluctuations boursières, qui peuvent aussi avoir une incidence sur la taille de l’actif sous gestion. John Aiken, de Barclays, demeure prudent pour les gestionnaires d’actifs dans leur ensemble. L’analyste note que l’incertitude économique persiste et que le marché des actions est volatil, même si la diversification de Fiera dans les stratégies de placement alternatif réduit ce risque.
– La société n’est pas à l’abri d’une mauvaise acquisition, comme le montre la revente récente de Bel Air et de Wilkinson Global Capital Partners, selon Graham Ryding, de Valeurs mobilières TD. Vendues pour un montant de 81 millions de dollars (M $), les deux entités avaient été acquises pour 156 M$US en 2013.
– Si aucun des analystes consultés par Les Affaires ne semble croire que le dividende est en danger pour le moment, Jaeme Gloyn, de la Financière Banque Nationale, juge que l’endettement et la viabilité du dividende représentent un risque suffisant à moyen terme pour ne pas recommander l’achat.