(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Lion Électrique. Choisissez votre camp!
Optimiste
- Au quatrième trimestre de son exercice 2021, Lion Électrique a livré 57 autobus et 14 camions, surprenant l’ensemble des analystes. La Financière Banque Nationale, par exemple, misait sur 20 autobus et 10 camions. Rupert Merer croit que cette performance est en partie due au retard accusé dans sa production à cause de pièces manquantes au précédent trimestre.
- Ses revenus trimestriels de 23 millions de dollars américains (M $US) se trouvent bien au-dessus des attentes de Mark Neville, de la Banque Scotia — qui tablait sur 18 M$US —, surtout par rapport aux 12 M $US du troisième trimestre.
- L’entreprise devrait donc continuer d’améliorer sa productivité et accroître davantage ses marges, croit Kevin Chiang de la Banque CIBC. L’analyste estime que Lion Électrique s’en tire mieux que ses pairs, ayant déjà 550 véhicules sur la route, neuf millions de miles au compteur, et un large éventail de produits accessibles. De plus, son carnet de commandes est moins gonflé que d’autres, car elle n’y inclut pas les «intentions d’achats»ou les «transactions potentielles».
Pessimiste
- Les défis d’approvisionnement rendent toutefois plus difficile à prévoir le nombre de véhicules que Lion Électrique sera en mesure de vendre. Cette ombre devrait persister encore en 2022, précise Rupert Merer, avant de s’estomper au fur et à mesure que l’année avancera.
- L’inflation pourrait aussi mettre des bâtons dans les roues de Lion Électrique, qui devra mobiliser d’importants capitaux pour croître, souligne Mark Neville, de la Banque Scotia, ce qui «n’est pas l’idéal». Sans surprise, il rapporte que les coûts pour bâtir ses infrastructures ont bondi à Joliet, dans l’Illinois (20 M $US), et à Mirabel (30 M $US).
- En compilant les commandes passées en Amérique du Nord pour des camions entièrement électriques, Jonathan Lamers, de BMO Marchés des capitaux, a été surpris de constater que les parts de marché de Lion Électrique ne sont que d’environ 6 %. De plus, son carnet se remplit moins vite que ce qu’il avait anticipé lorsqu’il a commencé à se pencher sur le titre. Il a donc sabré son cours cible de 22$US à 7$US la veille du dévoilement des résultats et à 8$US après les avoir consultés.