(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Adobe. Choisissez votre camp!
Optimiste
- L’entreprise de logiciels Adobe (ADBE, 282,81 $US) a récemment annoncé l’acquisition du concepteur de plateformes de design et de prototypage Figma pour un montant de 20 milliards de dollars américains. La taille et l’évaluation sont positives pour le secteur des logiciels et renforcent la thèse selon laquelle les grandes entreprises du secteur sont prêtes à payer le gros prix pour acquérir des actifs de qualité, selon Nick Altmann, de la Banque Scotia.
- Matthew Swanson, de RBC Marchés des capitaux, conserve sa recommandation de «surperformance»sur le titre. Il souligne qu’Adobe a montré sa résilience en dévoilant de solides résultats trimestriels malgré le contexte macroéconomique difficile.
- L’offre diversifiée et étoffée d’Adobe continue de positionner l’entreprise comme une candidate à une croissance pluriannuelle supérieure à 10 %. La récurrence des revenus d’abonnements aux services d’Adobe est supérieure à 90 %, ce qui offre un bon profil financier à grande échelle, analyse Mark R. Murphy, de JP Morgan.
Pessimiste
- L’analyste Keith Bachman, à BMO Marchés des capitaux, préfère rester sur les lignes de côté pour Adobe. Il estime que Figma constitue une transaction «intrigante». Selon lui, le prix d’achat, le moment de la transaction et l’effet de dilution qui en résulte soulèvent beaucoup de questions.
- Même s’il voit l’achat de Figma comme positif à long terme, Brad Sills, analyste à Bank of America, estime qu’elle constitue un fardeau à court terme, car l’entreprise paie 50 fois les revenus récurrents prévus de l’exercice 2022, ce qu’il juge trop cher. Il abaisse sa recommandation sur le titre d’«achat»à «neutre»et son cours cible sur un an passe de 450 $US à 350 $US.
- Les résultats trimestriels d’Adobe ont été conformes aux prévisions de l’analyste Kirk Materne, d’Evercore ISI. Il ajoute lui aussi qu’il est difficile de justifier un prix d’achat aussi élevée dans un marché où les évaluations de l’industrie du logiciel reculent jour après jour. Il conserve sa recommandation de «surperformance», mais réduit son cours cible sur un an, qui passe de 475$US à 350$US.