La nouvelle Maison de Radio- Canada a eu un impact majeur sur le nombre d’employés dans plusieurs grandes firmes de la construction à Montréal.
EBC
EBC célébrait son 50e anniversaire en 2018 après avoir cumulé quelque 700 projets totalisant plus de 15 milliards de dollars. L’entreprise a profité de l’occasion pour actualiser son image de marque afin qu’elle soit plus représentative «de son excellence et de son professionnalisme», explique Johanne Laurin, la coordonnatrice aux communications. Les lettres du nouveau logo sont également censées rappeler un assemblage, «à l’image des projets et des équipes».
Son projet Écocondos Origine, dont la structure est entièrement constituée de bois massif, a d’ailleurs été achevé l’an dernier. Il s’agit d’une des plus hautes tours ainsi construites en Amérique du Nord. La présidente, Marie-Claude Houle, a par ailleurs été couronnée à plusieurs reprises pour son leadership : lauréate du prix Femmes d’affaires du Québec, elle a aussi été lauréate du prix Inspiration des Elles de la construction ainsi que du prix Le Soleil-Radio-Canada, dans la catégorie Économie et affaires.
Coffrages Synergy
En 2018, Coffrages Synergy a notamment signé un partenariat à long terme avec Devimco Immobilier et Edyfic Construction dans le cadre du nouveau projet Maestria, qui verra le jour en 2020. «C’est un magnifique projet qui est aussi très ambitieux et extrêmement intéressant», dit la PDG de Coffrages Synergy, Isabelle Côté.
La progression du nombre d’employés de l’entreprise, la plus forte du classement, s’explique entre autres par son effort continu de développement dans trois zones géographiques, soit Montréal, Québec et Ottawa. Elle déploie également beaucoup d’efforts de rétention de main-d’oeuvre : mentorat, encadrement et formation. Parmi ses plus importants projets l’an dernier, celui de la nouvelle Maison de Radio-Canada, réalisé avec Broccolini, et celui de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, à Québec.
L’entreprise de Lavaltrie est actuellement active sur une cinquantaine de chantiers.
Atwill-Morin
L’importante croissance du nombre d’employés chez Atwill-Morin (40,8 %) résulte de plusieurs facteurs. L’an dernier, l’entreprise a d’abord acquis Maçonnerie U.S.C. Mais l’acquisition de Béton Concept AM, qui avait été réalisée un an auparavant, a également contribué à la croissance. «Notre décision a porté ses fruits parce qu’à la suite de notre première année d’exploitation, cette division a connu une croissance absolument phénoménale», raconte le président Matthew Morin.
L’entreprise continue aussi de développer ses nouveaux marchés. Elle travaille par exemple sur deux grands projets en Ontario, qu’elle réalise en envoyant des employés québécois sur une base bihebdomadaire.
Le premier est celui de la revitalisation de la salle de concert Massey Hall, annoncée par voie de communiqué à la fin décembre, et la réfection des écluses de Kingston Mills, qui demande l’effort de 65 travailleurs.
Atwill-Morin continue par ailleurs de développer ses divisions spécialisées dans les services d’échafaudage et de réparation de béton. «On a donc dû engager beaucoup de monteurs d’échafauds et de finisseurs de béton, dit M. Morin. C’est sans compter qu’on a dû en même temps engager plus de menuisiers et plusieurs travailleurs d’autres corps de métier. On poursuit notre croissance.»
Lambert Somec
Le nombre d’employés chez Lambert Somec est passé de 321 à 418 entre 2018 et 2019, une hausse de 30,2 %.
«C’est qu’on a décroché des projets importants comme celui de la Maison Radio-Canada. Comme c’est un gros contrat de 40 M $, pour nous, il a eu un impact majeur sur le nombre d’employés en raison des effectifs requis pour exécuter les travaux», dit Philippe Pelletier, vice-président et directeur, Mécanique et tuyauteries. L’entreprise, qui est responsable de l’ensemble de l’électromécanique du bâtiment, soit les systèmes CVAC, l’électricité, la plomberie et le chauffage, a notamment dû recruter des ferblantiers, des électriciens et des tuyauteurs. Excluant les cadres, environ 150 employés y travaillent.
L’entreprise a également décroché un contrat d’une quinzaine de millions de dollars pour le projet de la phase 2 du CHUM en plus de travailler sur la réfection de la centrale LG2 et la construction de la centrale Romaine-4. La dernière année a donc été bonne pour Lambert Somec, reconnaît M. Pelletier. «Et 2019 devrait être encore meilleure.»
Omega II
L’importante croissance du nombre d’employés d’Omega II, de 280 à 445 entre 2018 et 2019, soit 58,9 %, s’explique en bonne partie par la croissance observée dans le secteur de la construction, explique le PDG Bruno Tassé.
«Dans la région de Montréal, les projets sont au rendez-vous, dit-il. Nous sommes donc occupés. Très, très occupés. Et si nous étions capables de trouver davantage d’employés, probablement que nous aurions plus de projets.»
Sa filiale Échafauds Plus, une entreprise de location d’échafaudages, a vu son nombre de travailleurs augmenter de façon importante : «Tout le monde vit la pénurie, et c’est un défi, mais malgré cela, nous n’avons jamais eu autant de monteurs que durant la dernière année.»
Son autre filiale, Metaltech- Omega, a aussi connu une bonne croissance. Cette société, qui fabrique et vend entre autres des échafaudages et des clôtures de chantier, travaille depuis quelques années à ramener une bonne partie de ses activités de fabrication à Laval. «Nous sommes probablement l’entreprise du genre la plus en croissance en Amérique du Nord, affirme le PDG Bruno Tassé. Alors on est ici aussi en mode embauche.»