(Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Gestionnaires, si vous avez l’impression de passer votre temps à répéter aux membres de votre équipe les messages qui vous viennent de vos supérieurs, prenez garde: ça pourrait miner votre crédibilité et votre autorité aux yeux de vos subalternes.
C’est ce qu’ont observé David Hollis, chargé de cours en étude organisationnelle à la Sheffield University Management School, et Alex Wright, professeur à l’École Supérieure de Commerce de Nantes lors de quatre études menées chez de grandes organisations.
Transmettre les directives de la haute direction ou encore d’un autre département n’est pas en soi une tare. Ça fait même partie des tâches normales d’un cadre. Là où ça le devient, c’est quand les employés ont l’impression que le message qu’elles entendent ne provient pas de la personne qui se trouve devant eux et qui le transmet, à l’image d’une poupée ventriloque. C’est ce que les deux experts appellent le «managerial ventriloquism».
Ce phénomène ne survient pas que dans les milieux de travail où les gestionnaires ont bel et bien peu d’autonomie et sont forcés de servir uniquement de courroie de transmission, ont observé les deux chercheurs sur le terrain.
En fait – et c’est d’autant plus problématique – certains leaders prennent la mauvaise habitude de toujours dire que «la PDG a besoin de ceci», ou que «les actionnaires ont besoin de cela». En d’autres termes, ils induisent chez leurs collègues et en eux-mêmes l’impression qu’ils n’ont aucun pouvoir en transmettant les directives de la sorte. Et c’est là que ça commence à être dommageable pour l’organisation, préviennent les chercheurs.
« Au fil du temps, le fait de parler ainsi au nom des autres engendre une culture managériale dans laquelle la responsabilité est constamment transférée à quelqu’un d’autre, sans que personne ne veuille assumer la responsabilité des décisions», écrivent-ils d’un papier dans le MIT Sloan Management Review.
Prise de conscience nécessaire
Cesser de rapporter des messages n’est bien sûr pas une alternative. Les cadres doivent plutôt le faire de façon «consciente» afin de cesser de donner l’image d’une poupée ventriloque.
D’autant que ce phénomène ne survient pas que lorsque l’information relayée provient de la haute direction. L’effet est le même lorsqu’une personne fait référence aux conclusions d’un algorithme, au modèle d’affaires, ou aux besoins du marché par exemple.
Avant d’informer ses collègues des besoins de la maison-mère, les gestionnaires doivent se demander pour quelles raisons ils transmettent l’information de la sorte. Est-ce par obligation, pour se dédouaner de potentielles conséquences, ou encore pour tenter de donner plus de crédibilité à la requête? À noter que cette dernière peut ultimement avoir l’effet inverse.
«Envisagez de nuancer l’effet de la poupée ventriloque en ajoutant votre propre point de vue à l’annonce», suggèrent les chercheurs.
En reconnaissant les moments où ils se cachent derrière leur «marionnettiste», les gestionnaires seront plus outillés pour mitiger les effets négatifs de la passation d’information. Ce faisant «ils peuvent renforcer leur crédibilité et cultiver un sens des responsabilités parmi les membres de leur équipe, ce qui améliore l’efficacité dans l’ensemble de l’organisation», concluent-ils.
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.
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