Exploiter les synergies et favoriser l’épanouissement


Édition du 09 Novembre 2022

Exploiter les synergies et favoriser l’épanouissement


Édition du 09 Novembre 2022

Par Camille Robillard

(Photo: courtoisie)

Qui: Isabelle Côté, PDG

Entreprise: Coffrage Synergiy

Industrie: Construction

Siège social: Lavaltrie

Date de fondation: 2000

Nombre d’employés: 1500


TROIS QUESTION À UNE PDG INSPIRANTE.
 En grandissant au même rythme que Coffrages Synergy, Isabelle Côté a gravi — et même bâti — les échelons de l’entreprise jusqu’à en atteindre le sommet. Une expérience qui lui a permis de façonner son leadership, qu’elle décrit aujourd’hui comme étant axé sur l’humain. Voici trois questions à une PDG qui inspire par son désir de placer chaque individu «sur son X»et de former une société plus inclusive et performante.


Vous avez été récompensée pour votre application Synergy. En quoi consiste-t-elle?

Il y a quatre ou cinq ans, je suis entrée dans une roulotte de chantier et j’ai constaté que tout le monde était sur son cellulaire pendant leur pause. Donc, au lieu de travailler contre ça, il vaut mieux l’utiliser pour arriver à nos fins. Nous avons donc créé une plateforme interne de communication. Ce n’est pas un intranet, c’est plutôt une plateforme qui permet de communiquer adéquatement, dans le bon langage, avec nos employés. C’est également une plateforme de formation en continu, sous forme de capsules de 30 secondes à 4 minutes maximum. C’est l’équipe interne qui produit les vidéos, que nous mettons sur l’application et qui servent de volet formatif à toute l’entreprise. Les gens peuvent les regarder où ils veulent, quand ils veulent, donc nous rendons la formation intéressante et adaptée à nos interlocuteurs. Nous testons les compétences à la fin, nous les récompensons par les points de l’application Synergy qu’ils peuvent dépenser à la boutique en ligne. C’est tout simple et ça fonctionne très bien. Nous venons chercher de l’adhésion à nos mesures et à nos changements d’une façon hallucinante. L’interlocuteur reçoit nos messages rapidement, il peut les commenter et interpeller leurs collègues en les «taguant». Ça facilite et encourage la communication entre collègues, du haut vers le bas, du bas vers le haut. Ça rapproche les gens de notre équipe, alors que nous sommes à Montréal, à Québec et à Ottawa.

 

Vous vous impliquez beaucoup auprès d’organismes. Pouvezvous me nommer quelques-unes de ces implications qui vous rendent particulièrement fière?

L’axe principal que nous avons décidé d’aborder, c’est la rééducation et la réinsertion. Nous voulons offrir un environnement plus favorable à des jeunes qui n’ont pas eu la chance de grandir dans des familles qui leur ont offert des possibilités. Ainsi, nous nous impliquons auprès d’organismes comme À deux pas de la réussite, une fondation locale dans Lanaudière. C’est un programme principalement orienté vers le recrutement de tuteurs qui accompagnent des jeunes principalement du primaire, notamment dans l’aide aux devoirs. En venant offrir un accompagnement dès le jeune âge et un intérêt envers le système scolaire, nous gardons également nos plus vieux accrochés, car ils ont une cause à appuyer. Nous soutenons aussi le 2159, qui est un organisme qui travaille auprès d’anciens jeunes de la DPJ. Les services sociaux ont subvenu à leurs besoins de base, mais ils n’ont pas construit leur confiance en soi et leur personne. Donc, comment faire pour reconstruire ça ? En offrant un service personnalisé, autant par des services externes d’accompagnement que par des services internes d’hébergement. Ce sont des accompagnements avec un taux de succès de l’ordre de 85 %.

 

Quelles actions posezvous de manière concrète pour vous investir dans la lutte contre les changements climatiques?

Au-delà du compostage, du recyclage et du fait que nous sommes passés au 100 % numérique, il y a déjà plusieurs années, nos plus grandes émissions sont surtout au chapitre du transport des équipements. C’est pour ça que la majorité de notre flotte est composée de camions au gaz naturel — dont les gaz utilisés sont recueillis dans des dépotoirs près d’ici. Nos commissionnaires se déplacent également avec des véhicules hybrides ou électriques, selon nos besoins. Ces mesures viennent déjà réduire la majorité des gaz à effet de serre que nous produisons. Du côté de la gestion massive des déchets, les retailles de bois de nos usines de préfabrication et des chantiers sont recueillies et mixées avec la biomasse de forêt, soit des résidus de l’exploitation forestière responsable. Ensemble, ils créent le bon amalgame en humidité en biomasse, qui va servir à alimenter une usine de biomasse, laquelle alimente en chauffage tout notre parc industriel où nous avons nos usines à Lavaltrie. Nous avons donc créé une chaîne d’économie circulaire.

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