Le transport collectif, une évidence
Les Centres de gestion des déplacements (CGD) de la région métropolitaine|Mis à jour le 12 juin 2024Lorsqu’il est question de mobilité durable, le transport collectif apparait comme une évidence dans l’équation des solutions. Puisque le transport en commun nécessite une certaine densité pour assurer son efficacité, les centres urbains jouissent d’une situation favorable en ce qui concerne la disponibilité de l’offre, un contexte qui profite aux employeurs, à leurs employés et à la collectivité.
Économie et environnement
Les avantages les plus évidents du transport collectif sur l’automobile sont les économies qu’il permet d’effectuer et le virage environnemental qu’il représente. Pour les individus, utiliser le transport collectif plutôt que la voiture représente des dépenses environ 10 fois moins élevées en se basant sur le coût d’un abonnement annuel à la STM au tarif ordinaire en 2019 et le coût d’une voiture de catégorie intermédiaire roulant 18 000 km par année (selon le calculateur de CAA Québec). D’après le Conseil régional de l’environnement de Montréal, les économies pour l’employeur ou le gestionnaire immobilier concernent principalement les coûts d’entretien du stationnement, qui peuvent représenter, dans les secteurs urbains et périurbains, des coûts mensuels moyens allant de 59 $ à 350 $ par case. Quant à l’environnement, le transport en commun est beaucoup plus efficace en ce qui concerne la consommation d’espace (de stationnement, sur les routes, etc.) et la consommation énergétique. L’employé voit son empreinte environnementale personnelle réduite alors que l’employeur affirme son engagement pour le développement durable.
Santé et sécurité
L’utilisation du transport collectif, en induisant une réduction de la circulation automobile, contribue à l’amélioration de la qualité de l’air et ainsi de la santé des individus. Opter pour le transport en commun est aussi un bon moyen d’introduire l’exercice physique à son quotidien, car il se combine aux modes actifs contrairement à la voiture qui s’apparente à un mode de vie plus sédentaire et augmente les risques d’obésités et de maladies cardiovasculaires. Prendre le métro, l’autobus ou le train est généralement plus relaxant que de conduire dans le trafic et permet de rentabiliser son temps de déplacement en profitant de celui-ci pour lire ou prendre ses courriels par exemple. Enfin, la diminution du nombre de véhicules sur la route entraine une amélioration de la sécurité routière, un gain pour toute la collectivité.
La dépendance automobile
Malgré tout, de nombreux freins persistent contre l’adoption des transports collectifs, le plus important étant la dépendance à l’automobile. L’étude « Mobility Futures », réalisée par Kantar et soutenue par Transdev, vient appuyer le fait qu’à Montréal, les déplacements sont largement faits en automobile (72 % dans le grand Montréal) entre autres parce que la voiture est encore trop souvent plus efficace que le transport collectif. Selon Arthur Nicolet, chef de la direction chez Transdev, « une amélioration continue des services de transport en commun ainsi qu’une prise de conscience collective des externalités liées à l’utilisation massive de la voiture sont nécessaires. Les citoyens seront ainsi en mesure de faire des choix éclairés en matière de transport durable, car, comme l’avance notre étude, les Montréalais disposent d’une forte conscience écologique ».
Les Centres de gestion des déplacements (CGD) de la région métropolitaine offrent une expertise-conseil en mobilité durable et des solutions pour réduire l’utilisation de l’auto solo. Ensemble, ils œuvrent sur le territoire de l’île de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides. Les CGD de la région métropolitaine sont en partie financés par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), le ministère des Transports du Québec (MTQ) et la Ville de Montréal.