Les transports alternatifs au profit du bien-être et de l’économie locale
Les Centres de gestion des déplacements (CGD) de la région métropolitaine|Mis à jour le 12 juin 2024Les centres de gestion des déplacements offrent un service aux employeurs afin de les accompagner dans la mise en place de solution de transport alternatif, mais les bénéfices ne s’arrêtent pas à ceux-ci et à leurs employés. En plus des avantages sur la santé et la productivité des individus, des recherches récentes démontrent les effets positifs des transports alternatifs sur l’attractivité d’une collectivité et sur l’économie locale. Un transfert modal des automobilistes vers les modes alternatifs permet ainsi de diminuer la place de la voiture dans nos villes et d’offrir des milieux de vie de meilleure qualité à tous et à toutes.
Favoriser les transports actifs et collectifs suppose une réorganisation dans la distribution de l’espace alloué à chacun des modes de transport dans la ville. Une rue aménagée en faveur des piétons et cyclistes sera généralement un endroit agréable ou déambuler et passer du temps rendant ainsi l’artère plus attractive pour les usagers, mais aussi pour les commerces et services. Ces aménagements sont aussi un gage de sécurité confirme une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Denver selon laquelle on observe une diminution de 44 % des décès routiers dans les villes offrant des infrastructures cyclables de qualité. Un cercle vertueux se met ainsi en place : plus d’aménagements, plus de sécurité, plus de fréquentation, plus d’attractivité et ainsi de suite.
Il semblerait également que les habitudes de consommation des adeptes du transport actif – incluant les usagers du transport collectif qui combinent les modes actifs à leur déplacements – contribuent davantage à l’économie locale que celles des automobilistes puisque les premiers consommeraient moins, mais plus souvent. Des études démontrent en effet que, sur une même période, les piétons et cyclistes dépenseraient jusqu’à 40% plus que les automobilistes. Les inquiétudes concernant la disponibilité des espaces de stationnement automobile restent fréquentes lorsqu’il est question du réaménagement de rues. Pourtant, l’offre de stationnement à Montréal ne manque pas, indiquait l’urbaniste Gérard Beaudet dans une récente entrevue à Radio-Canada, imageant même que la totalité des espaces consacrés au stationnement à Montréal auraient une superficie égale à celle de l’île de Laval. Les stationnements vélo rapporteraient par ailleurs aux commerçants cinq fois plus par mètre carré que la même superficie consacrée à la voiture.
L’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM) est bien au fait des avantages et des inquiétudes. « Mettre le développement durable de l’avant en favorisant les transports actifs et collectifs pour accéder aux commerces rejoint en tout point les orientations de l’ASDCM » affirme la directrice générale Caroline Tessier. « Nous travaillons fort pour faire reconnaître la plus-value des transports alternatifs dans la promotion du commerce de proximité » poursuit-elle « miser sur les transports alternatifs c’est favoriser la qualité de vie des collectivités et l’essor de l’économie locale. »
Les Centres de gestion des déplacements (CGD) de la région métropolitaine offrent une expertise-conseil en mobilité durable et des solutions pour réduire l’utilisation de l’auto solo. Ensemble, ils œuvrent sur le territoire de l’île de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides. Les CGD de la région métropolitaine sont en partie financés par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), le ministère des Transports du Québec (MTQ) et la Ville de Montréal.