Investir : 5 conseils pour réduire la volatilité de votre portefeuille
Patrimoine Richardson|Mis à jour le 12 juin 2024Plusieurs investisseurs ont sursauté en consultant leurs plus récents relevés trimestriels de placement. Et si vous êtes l’un d’eux, vous vous demandez désormais de quelles façons vous pourriez diminuer cette volatilité sans sacrifier le rendement espéré. Francis Sabourin, gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement pour Patrimoine Richardson limitée, partage de bons conseils pour conjuguer ces objectifs.
1) Adopter une nouvelle approche de répartition d’actifs
Les marchés financiers sont actuellement influencés par de nombreuses incertitudes économiques et géopolitiques. « Le premier réflexe de l’investisseur dans ce contexte est bien souvent de se rabattre sur ce qui a fonctionné dans le passé : le traditionnel portefeuille doté d’une répartition d’actifs 60 / 40 », rappelle Francis Sabourin.
Malheureusement, les obligations n’ont pas bien joué leur rôle lorsque les actions ont piqué du nez durant le premier semestre de 2022. « Ces deux classes d’actifs ont agi de façon corrélée », remarque le conseiller d’expérience. Les investisseurs qui détenaient une pondération de 60 % en actions et de 40 % en revenu fixe ont donc perdu sur les deux fronts. L’heure est venue d’envisager une approche plus complète en matière de placements.
2) Convertir votre portefeuille en tricycle
Vous avez bien lu : en matière de gestion de portefeuille, mieux vaut opter pour un tricycle plutôt qu’une simple bicyclette. « La gestion traditionnelle d’un portefeuille s’articule comme le fait un vélo : la roue avant représente le revenu fixe pour la direction et la stabilité et la roue arrière est la portion en actions qui permet d’obtenir l’accélération désirée », explique-t-il.
Mais que faire alors pour contrecarrer la grisaille actuelle ? « L’ajout d’une troisième roue bonifie votre portefeuille des caractéristiques d’un tricycle. Des placements non traditionnels liquides peuvent donc être intégrés à votre répartition d’actifs habituelle pour diminuer la volatilité sans nuire au rendement espéré. »
3) Se méfier de la constitution des indices
Francis Sabourin croit fermement aux bienfaits de la gestion active. « Il est nécessaire de gérer le risque de concentration pour diminuer la volatilité d’un portefeuille », explique-t-il. Par exemple, investir une trop grande proportion de vos avoirs dans une seule région géographique ou un secteur en particulier peut accroître le niveau de risque de votre portefeuille.
« En investissant dans un fonds négocié en Bourse (FNB) indiciel, l’épargnant s’expose à l’ensemble de l’indice, constitué de titres dont le potentiel est parfois variable », rappelle-t-il. D’ailleurs, les cinq poids lourds du S&P 500 représentent désormais plus de 21 % de l’indice. Une éventuelle chute des titres en question — Apple, Microsoft, Amazon, Tesla et Alphabet — pourrait avoir un impact négatif sur votre patrimoine.
4) Tenir compte de l’environnement inflationniste
Certaines classes d’actifs, comme les placements non traditionnels liquides, sont plus susceptibles de s’apprécier dans un contexte d’inflation. Voilà une autre variable dont il faut tenir compte en matière de gestion de portefeuille ! « Inspirons-nous des grandes caisses de retraite au pays qui ont adopté cette approche et qui investissent dans des actifs réels tels que l’infrastructure, à titre d’exemple », observe Francis Sabourin.
5) Engager la conversation avec votre conseiller de confiance
Les derniers mois ont démontré que l’approche traditionnelle de placements basée sur une répartition en actions et en revenu fixe gagnerait à être bonifiée. Pour réduire la volatilité liée aux marchés et espérer engranger des rendements supérieurs, les actifs non traditionnels liquides peuvent être intégrés dans une certaine proportion à un portefeuille diversifié.
Discutez avec votre conseiller de confiance de la possibilité d’ajouter une troisième roue à votre vélo. Un pilier supplémentaire en portefeuille est le gage d’une meilleure stabilité. « N’oublions pas que la Bourse monte toujours, mais pas tous les jours ! », conclut ainsi Francis Sabourin.