Les prix alimentaires mondiaux ont marqué le pas en juin grâce au tassement des céréales
AFP|Publié le 05 juillet 2024Les prix mondiaux à l'exportation de toutes les principales céréales ont diminué en l'intervalle d'un mois. (Photo: 123RF)
Les prix des denrées alimentaires dans le monde sont restés globalement inchangés en juin, la baisse des cours des céréales étant compensée par un regain sur les marchés des huiles végétales, du beurre et du sucre, selon un rapport de la FAO vendredi.
L’indice des prix des denrées alimentaires calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, n’a pas bougé entre mai et juin.
Cette stabilité masque des variations divergentes des matières premières: «Une hausse des indices des prix des huiles végétales, du sucre et des produits laitiers a contrebalancé une baisse de l’indice des prix des céréales, tandis que l’indice des prix de la viande est resté quasiment inchangé», rapporte la FAO.
Dans le détail, «les prix mondiaux à l’exportation de toutes les principales céréales ont diminué en l’intervalle d’un mois».
Les marchés sont rassérénés par les perspectives de production de blé dans l’hémisphère Nord, où la moisson a démarré, et la progression des récoltes de maïs en Argentine et au Brésil, «où la production devrait être plus importante que prévu auparavant».
À l’inverse, la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol a porté l’indice des huiles végétales à «son niveau le plus haut depuis mars 2023».
La FAO l’explique notamment par «la forte demande du secteur des agrocarburants sur le continent américain» et «la diminution des disponibilités exportables dans la région de la mer Noire».
Les cours internationaux du beurre ont quant à eux «atteint leur plus haut niveau depuis 24 mois, sous l’effet de l’accroissement de la demande mondiale de livraisons à court terme, dans un contexte de fortes ventes au détail et de baisse saisonnière des livraisons de lait en Europe de l’Ouest».
Le sucre s’est légèrement redressé «après trois mois consécutifs de baisse» devant des récoltes brésiliennes «plus faibles que prévu».