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La pandémie accentue les risques pour les banques et assurances

AFP|Publié le 11 novembre 2020

La pandémie accentue les risques pour les banques et assurances

(Photo: 123RF)

La pandémie de Covid-19 accentue les risques pour les banques et assurances, a mis en garde mercredi la Finma, l’autorité de surveillance des marchés en Suisse, évoquant les risques accrus de défauts de paiement en cas de faillites d’entreprises.  

Grâce à leurs réserves de liquidités et de capitaux, « les établissements financiers suisses ont bien résisté aux premiers effets de la crise », a estimé la Finma dans un rapport dressant la liste des risques à surveiller. 

Mais « les conséquences de la pandémie de Covid-19 pèseront encore sur les marchés financiers pendant des mois, voire des années », a-t-elle averti dans ce rapport. 

Le gendarme de la place financière suisse publie pour la seconde fois les conclusions d’un exercice qui passe en revue les principaux écueils à surveiller pour le secteur financier, dont les risques climatiques, la pression des taux d’intérêt bas ou encore les risques de correction sur le marché immobilier et hypothécaire. 

Estimant que la pandémie tend surtout à accentuer les risques déjà identifiés, la Finma a cependant souligné qu’elle a aussi « quelque peu modifié la cartographie des risques ».

Cette année, elle a ajouté à sa liste le risque accru défauts de paiement ou de corrections sur les prêts accordés aux entreprises.

« La récession mondiale et les mesures de politique sanitaire entraînent des baisses parfois massives du chiffre d’affaires et des bénéfices de nombreuses entreprises », a constaté la Finma dans son rapport. 

« Nous ne savons pas comment une reprise économique pourra intervenir », a-t-elle ajouté, soulignant que « la probabilité que des entreprises fassent faillite s’en trouve accrue ». 

Jusqu’à présent, la récession a été moins marquée en Suisse que dans d’autres pays, notamment grâce aux mesures étatiques de soutien à l’économie, a-t-elle nuancé, notant cependant que les banques actives au plan mondial pourraient être touchées dans leurs opérations internationales de crédit. 

Les assurances pourraient également être affectées en cas de corrections importantes sur les marchés obligataires, où environ 19% de leurs placements sont investis en moyenne.  

A plus court terme, la Finma a également évoqué le risque d’un nouvel épisode de « turbulences sur les marchés » après le krach boursier de mars qui avait déjà secoué les banques et assurances.