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Choisir des programmes d’avantages sociaux flexibles

Jean-François Venne|Édition de la mi‑octobre 2022

Choisir des programmes d’avantages sociaux flexibles

Pour personnaliser les régimes, il faut bien comprendre les attentes des travailleurs et des travailleuses. (Photo: 123RF)

ASSURANCES ET RETRAITES. Les régimes d’assurance et de rentes collectives à taille unique perdent en popularité depuis plusieurs années, au profit de programmes plus personnalisés et flexibles. Les employeurs disposent de plusieurs options pour suivre cette tendance.

On constate généralement d’assez grands écarts d’âge et de situation familiale et financière entre les travailleurs d’une entreprise. Tous ne courent donc pas les mêmes risques et ne ressentent pas les mêmes angoisses. Des études récentes menées par RBC et par Manuvie montrent, par exemple, que les jeunes manifestent de fortes attentes quant aux services liés à la santé mentale, alors que les femmes et les personnes à faible revenu vivent davantage de stress financier.

« Un grand nombre de régimes collectifs restent basés sur des besoins généraux, mais cela ne suffit plus, car les employés veulent des régimes qui tiennent compte de leurs besoins particuliers », estime Melissa Boisvert, consultante en développement des marchés à Accès Liberté, une division de Canada Vie lancée il y a environ un an. Ce service offre notamment des rencontres avec des consultants en santé et en gestion du patrimoine afin de dresser un plan personnalisé, tant du côté du mieux-être que de la sécurité financière.

 

Choisir la bonne formule

En réponse aux nouvelles attentes des travailleurs, les employeurs se laissent de plus en plus tenter par des programmes d’avantages sociaux plus flexibles. « C’est devenu assez fréquent, tant du côté des assurances que des rentes collectives », admet Patrice Latour, vice-président régional aux ventes, solutions d’assurance et d’épargne collectives à IA Groupe financier. Les options choisies dépendent non seulement des intentions du promoteur du programme et des désirs des employés, mais aussi des coûts liés aux régimes. 

Traditionnellement, l’employeur décidait lui-même des garanties offertes ou non aux adhérents des régimes d’assurance collective. Le régime flexible prévoit plutôt que l’employeur propose une liste de garanties plus vaste, dans laquelle les travailleurs peuvent piger. L’avantage est de diminuer le risque de payer pour des services et des soins que les employés ne jugent pas utiles pour eux. 

« C’est important d’offrir un certain degré de flexibilité, mais le piège consiste à penser que le régime flexible est toujours pertinent, alors que d’autres options peuvent mieux convenir », note Patrice Latour. Il conseille aux employeurs de sonder d’abord leurs employés pour connaître leurs attentes en matière de flexibilité. Armés de ces informations, ils pourront envisager différentes options qui ne se résument pas au régime à la carte. 

Selon Patrice Latour, on peut par exemple ajouter les comptes de gestion de santé et de mieux-être et les comptes d’activité physique à un programme d’assurance collective. L’employeur y dépose un certain montant et l’employé peut réclamer le remboursement de soins de santé ou de frais qui ne sont pas couverts par l’assurance collective, à partir d’une liste. Dans certains cas, le solde inutilisé peut être reporté à l’année suivante. « C’est une manière différente d’ajouter de la flexibilité au régime, sans avoir à gérer un régime entièrement flexible », explique Patrice Latour. 

Les employeurs peuvent aussi proposer un régime de base aux options facultatives, ou encore des plans modulaires dans lesquels on peut assembler des groupes de protection qui correspondent aux particularités démographiques des employés. La flexibilité ne passe donc pas nécessairement par un régime de type « buffet » dans lequel aucune protection de base n’est offerte et où chaque employé construit sa couverture.

 

Ne pas rater la cible

Pour personnaliser les régimes, il faut cependant bien comprendre les attentes des travailleurs. « Chaque adhérent peut avoir des préférences différentes en fonction de son parcours et de sa situation, rappelle Melissa Boisvert. Les assureurs offrent un grand nombre d’options pour répondre à leurs souhaits, mais c’est très important pour les employeurs de connaître les besoins particuliers des adhérents pour effectuer les bons choix. » 

Le sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2021 montre un écart important entre les services que les participants utiliseraient s’ils étaient ajoutés à leur régime d’assurance maladie et ceux que leurs employeurs souhaitent couvrir. Par exemple, les services d’un entraîneur personnel représentent le deuxième item le plus espéré par les participants, mais n’apparaissent pas sur la liste des dix avantages que les promoteurs aimeraient offrir. À l’inverse, la navigation dans le système de soins de santé, que 19 % des employeurs désirent couvrir, ne se trouve pas dans les dix services les plus attendus par les travailleurs.

 

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Les cinq plus importants avantages collectifs selon les employés :

Dentaire : 81,9 %

Examens oculaires : 81,8 %

Montures et lentilles cornéennes : 80,4 %

Programmes d’épargne retraite : 73 %

 

Source : Seeking Support : The Future of Employee Health, une étude du Conference Board of Canada et de Telus Health