Les bureaux d'Amazon dans la Silicon Valley, à San Francisco (Photo: Adobe Stock)
San Francisco — Amazon a été porté par l’infonuagique et a largement dépassé les attentes du marché au troisième trimestre avec un bénéfice net de 15,3 milliards de dollars américains (G$US), en hausse de plus de 54% sur un an, soit plus de trois milliards que ce que prévoyaient les analystes.
Le géant américain du commerce en ligne a réalisé des ventes estivales de 158,9G$US, en hausse de 11% et également supérieures aux attentes du marché qui tablait sur 157,2G$US, selon un communiqué publié jeudi.
«Alors que nous entrons dans la saison des fêtes, nous sommes très enthousiastes quant à ce que nous avons en stock pour nos clients», a prévenu Andy Jassy, patron du groupe qui prévoit des ventes comprises entre 181,5 et 188,5G$US pour le prochain trimestre.
Le marché a immédiatement bien réagi dans les échanges après la clôture de Wall Street où le titre prenait environ 5% peu après l’annonce des résultats.
Les attentes des investisseurs étaient concentrées sur la filiale spécialisée du numéro un mondial de l’informatique à distance, AWS. Le nuage est en effet essentiel au déploiement de l’intelligence artificielle (IA), notamment générative, et nécessite des investissements massifs dans des centres de données dédiés très énergivores.
La filiale, qui pourrait franchir pour la première fois cette année les 100G$US de revenus, a enregistré un chiffre d’affaires de 27,5G$US, en hausse de 19%, dont elle a tiré 10,4G$US de bénéfice opérationnel (indicateur clé de la rentabilité), soit près des deux tiers du total du groupe (17,4G$US).
«Les attentes ont été réinitialisées à des niveaux plus réalistes après le loupé, rare pour Amazon, du deuxième trimestre», estimait avant la publication Sky Canaves de Emarkerter.
Malgré des profits trimestriels doublés grâce à la rentabilité du nuage et de l’IA, Amazon avait déçu au deuxième trimestre sur son coeur de métier, le marché attendant des performances solides sur les activités traditionnelles pour mieux digérer les investissements massifs nécessaires au déploiement de l’IA.