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Un juge autorise le processus de vente de The Body Shop Canada

La Presse Canadienne|Mis à jour à 16h02

Un juge autorise le processus de vente de The Body Shop Canada

Le détaillant en difficulté souhaitait pouvoir s’engager avec des acheteurs potentiels susceptibles de maintenir l’entreprise à flot. (Photo: La Presse Canadienne)

Un juge ontarien a autorisé un processus de vente qui pourrait permettre à The Body Shop Canada de trouver de nouveaux propriétaires.

Vendredi, lors d’une audience virtuelle au tribunal, le juge Peter Osborne a donné son aval à une demande du détaillant en difficulté qui souhaitait pouvoir s’engager avec des acheteurs potentiels susceptibles de maintenir l’entreprise à flot.

La demande indiquait qu’il n’y avait «aucune alternative viable» autre qu’une vente pour maintenir les activités de l’entreprise.

Cette approbation marque un nouveau chapitre dans la lutte pour la survie du détaillant de cosmétiques, qui a commencé plus tôt cette année lorsque sa société mère, une société européenne de capital investissement, l’a privé de ses liquidités et l’a poussé à s’endetter, le forçant à fermer 33 magasins et à licencier environ 200 travailleurs.

L’arrangement et un processus distinct de protection contre les créanciers entrepris par la société mère ont obligé The Body Shop Canada à se démener pour s’approvisionner en stocks et trouver une voie à suivre.

En avril, Jordan Searle, chef des activités canadiennes du détaillant, a déclaré sous serment qu’il avait constaté un «niveau d’intérêt suffisant» pour l’entreprise pour croire qu’une vente est envisageable.

Jordan Searle n’a pas précisé qui était intéressé à acheter l’entreprise, qui existe au Canada depuis 1980. 

Les avocats de la chaîne n’ont pas non plus divulgué de noms potentiels vendredi, mais ont déclaré que 12 parties s’étaient manifestées pour acheter la marque avec un certain «chevauchement» entre les soumissionnaires britanniques et ceux ouverts à un achat canadien.

Tout accord conclu dépendra de la coopération de la société mère, car l’entreprise britannique supervise les licences de la chaîne et gère depuis longtemps les finances et les stocks de ses divisions internationales, a déclaré Natalie Renner, avocate de The Body Shop Canada, devant le tribunal.

Il est possible que l’entreprise britannique veuille signer des accords de franchise ou de licence avec des entités au Canada, a-t-elle ajouté, mais elle n’était pas sûre de la voie privilégiée par la société mère, car l’entreprise est également à vendre.

Natalie Renner a cependant appris de la bouche des avocats de la société mère que son propre processus de vente est «bien avancé» et pourrait bientôt aboutir.

Lorsque vient le temps d’analyser les offres pour l’entreprise canadienne, un avocat a déclaré que The Body Shop pourrait ne pas avoir beaucoup de poids.

«Franchement, l’entreprise n’est pas dans une excellente position de négociation», a déclaré vendredi au tribunal David Bish, avocat de Cadillac Fairview, l’un des propriétaires immobiliers de The Body Shop Canada.

Il a expliqué que si un soumissionnaire propose 1 million de dollars pour l’entreprise canadienne mais que la société mère britannique ne coopère qu’avec une autre proposant 1$, la branche canadienne pourrait devoir accepter l’offre la moins élevée.

Même si la direction a fait du «bon travail» pour maintenir l’entreprise en activité et que son client ne s’oppose pas à un processus de vente, Me Bish a déclaré qu’il considérait depuis longtemps les récentes procédures de The Body Shop Canada comme «existentielles».