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Le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique

La Presse Canadienne|Publié le 21 janvier 2019

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique

La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. (Photo: Getty)

Le Fonds monétaire international (FMI) a réduit ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2019 en évoquant l’accentuation des tensions commerciales et la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis.

Le FMI a annoncé lundi qu’il tablait sur une croissance mondiale de 3,5 % cette année, contre comparativement à celle de 3,7 % attendue pour 2018. Dans ses prévisions précédentes, qui remontaient à octobre, le FMI disait s’attendre à une croissance de 3,7 % pour 2019.

En dévoilant ses prévisions lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le fonds a laissé ses prévisions de croissance américaine inchangées à 2,5 % cette année.

Pour le Canada, la prévision de croissance du FMI est de 1,9 %, un chiffre en baisse par rapport aux prévisions d’octobre, qui visaient une croissance de 2,0 %.

Le portrait dressé par le FMI est plus positif que l’évaluation faite par la Banque du Canada le 9 janvier. La banque centrale disait alors s’attendre à une croissance de 1,7 % cette année, en baisse par rapport à sa prévision d’octobre de 2,1 %.

Les perspectives de croissance du FMI pour les 19 pays utilisant l’euro ont été ramenées de 1,8 % à 1,6 %.

La croissance dans les pays à marché émergent devrait passer de 4,6 % en 2018 à 4,5 % cette année. Le FMI s’attend à ce que l’économie chinoise, la deuxième plus grande au monde, progresse de 6,2 % cette année, ce qui serait sa pire performance depuis 1990. Les estimations de la croissance chinoise pour 2018 sont de 6,6 %.

La Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont également revu à la baisse leurs prévisions de croissance mondiale.

La montée des tensions commerciales pose un risque important pour l’économie mondiale. Sous le président Donald Trump, les États-Unis ont imposé des taxes à l’importation sur l’acier, l’aluminium et des centaines de produits chinois. La Chine et d’autres partenaires commerciaux des États-Unis ont répliqué avec des tarifs de représailles sur divers produits américains.

« Une intensification de l’incertitude autour du commerce international briderait davantage l’investissement et perturberait les chaînes d’approvisionnement mondiales », a observé l’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath.

La hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et ailleurs nuit également aux gouvernements et aux entreprises des marchés émergents qui ont beaucoup emprunté lorsque les taux étaient extrêmement bas, au lendemain de la Grande Récession de 2007-2009.

Ces emprunteurs doivent aujourd’hui conclure des refinancements à des taux d’intérêt plus élevés. La hausse du dollar américain complique également la tâche des emprunteurs des marchés émergents, qui ont contracté des emprunts libellés dans cette devise.