Silvana Huaman a toujours désiré faire la différence et contribuer à la société en créant de l’emploi et de la richesse. (Photo: Courtoisie)
Silvana Huaman, co-fondatrice de l’entreprise FTEX, fait partie des six entrepreneurs finalistes du Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia, propulsé par Les Affaires et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.
À la suite d’un concours de pitch devant jury, elle a été sélectionnée pour participer à la grande finale provinciale, le 2 décembre. Le lauréat 2022 remportera un grand prix de 20 000 dollars et sera interviewé par un journaliste de Les Affaires.
Un prix «Coup de coeur du public» sera également remis à l’entrepreneur dont le pitch aura reçu le plus de mentions «j’aime» sur notre page Facebook. Pour voter, c’est par ici!
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Co-fondatrice de FTEX, une jeune entreprise B2B de systèmes intelligents pour véhicules électriques légers, Silvana Huaman a toujours désiré faire la différence et contribuer à la société en créant de l’emploi et de la richesse. Rencontre avec une leader déterminée et bien décidée à «brasser la cage».
Née au Pérou, Silvana Huaman a grandi au Québec, sa terre d’accueil comme elle aime le dire. «Avoir appris une autre langue et une autre culture m’a ouvert tellement de portes et m’a donné l’envie de redonner à cette société», entame la cheffe d’entreprise.
Sortis dans le top 2 de leur cohorte de Centech, incubateur technologique, elle et son partenaire d’affaires ont lancé FTEX. «On voyait l’urgence climatique et l’idée est née de bien appréhender la transition énergétique».
Dans un premier temps, les deux co-fondateurs s’intéressent aux batteries de drones — et comment augmenter leur autonomie avec une efficacité maximale. Puis, la pandémie de COVID-19 frappe, les ventes de vélo explosent, les associés réalisent que le marché porteur est celui des vélos électriques. Qu’à cela ne tienne, leur technologie est transposable, ils entrent sur le marché par ce biais-là.
«En 2022, l’entreprise compte 19 employés et affiche des carnets de commandes bien remplis, se réjouit Silvana Huaman. Nous avons 60 000 unités à livrer progressivement dans les deux prochaines années». Leurs clients principaux sont Ride Bike Style et Velec, le plus grand manufacturier au Canada. Pour le premier, ils travaillent sur un modèle de Fat Bike. Pour le deuxième, ils développent toute une solution technologique intelligente pour leur prochain modèle attendu en 2024.
Solidarité féminine
«Le financement, c’est encore un défi pour une femme qui se lancerait seule dans une levée de fonds, explique l’entrepreneure. Quand on pitche seule, on est reçue différemment. Il y a encore la perception qu’on n’est pas aussi bonne qu’un homme.»
Si les temps changent, «c’est tranquillement pas vite» comme le dit l’expression. Du côté des fonds d’investissement, il est à noter qu’il y en a de plus en plus dédiés à l’entrepreneuriat au féminin, selon Mme Huaman.
Pour se sentir moins seule dans son rôle de cheffe d’entreprise dans le domaine technologique, Silvana organise des vendredis 5 à 7 avec d’autres entrepreneures qu’elle a rencontrées au cours de son parcours. Plusieurs d’entre elles sont issues de l’incubateur le Centech et de l’École de technologie supérieure (ETS). Dernièrement, elles ont démarré un cercle des Fondatrices qui leur permet d’échanger sur le leadership au féminin, de partager leurs expériences et discuter de leurs défis. Elles font aussi intervenir des mentors lors de leurs rencontres.
«Le cycle professionnel d’une femme n’est pas différent de celui d’un homme, nous avons exactement les mêmes priorités!», s’exclame Silvana Huaman.
Seulement 17% des petites et moyennes entreprises canadiennes appartiennent à des femmes, selon le site officiel du gouvernement du Canada. Des études montrent qu’en favorisant l’équité entre les genres et la participation économique des femmes à l’économie, le Canada pourrait ajouter jusqu’à 150 milliards de dollars au PIB, toujours selon le même site.
Des chiffres qui en disent long et qui n’ont pas échappé à l’entrepreneure qui compte bien prendre d’assaut le marché américain, puis européen — et ne pas s’arrêter en si bon chemin.
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