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La grande réconciliation peut passer par le tourisme

Elsa Vecchi|Publié le 28 novembre 2022

La grande réconciliation peut passer par le tourisme

«Dans cinq ans, je souhaite que nous soyons le premier choix pour les entreprises canadiennes pour les services de formation et de consultation en tourisme et en hôtellerie!» (Photo: Courtoisie)

Caroline Houle, présidente et fondatrice de l’entreprise Houle Conseils, fait partie des six entrepreneurs finalistes du Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia, propulsé par Les Affaires et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec. 

À la suite d’un concours de pitch devant jury, elle a été sélectionnée pour participer à la grande finale provinciale, le 2 décembre. Le lauréat 2022 remportera un grand prix de 20 000 dollars et sera interviewé par un journaliste de Les Affaires.

Un prix «Coup de coeur du public» sera également remis à l’entrepreneur dont le pitch aura reçu le plus de mentions «j’aime» sur notre page Facebook. Pour voter, c’est par ici!

Lire aussi: Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia: qui sont les six finalistes?

 

En 2021, Caroline Houle lance officiellement sa compagnie d’expertise en gestion hôtelière, en tourisme et en expérience client. Dire que son entreprise Houle Conseils a de beaux jours devant elle face à la pénurie de main-d’œuvre et la tendance grandissante du tourisme autochtone est peu dire. Rencontre avec une entrepreneure qui a à cœur de partager son savoir.

Le parcours de Caroline Houle n’a rien de classique. Après un bac en affaires internationales finalisé à Barcelone, puis un stage dans la capitale de la Catalogne, elle revient à Montréal et travaille pour HORWATH HTL, une grande firme de consultation en hôtellerie. Elle collabore à divers mandats, dont un dans le Grand Nord chez les Cris de la Baie James. Nous sommes en 2016. Une rencontre qui s’avère déterminante pour la suite. «Si tu travailles avec une communauté, une deuxième voit tes réalisations et va te faire confiance», explique l’entrepreneure.

Ne pouvant pas voyager hors de nos frontières, la pandémie de COVID-19 a accéléré la tendance du tourisme autochtone, ce que l’entrepreneure voit d’un bon œil — et pas seulement pour ses affaires. «Le tourisme leur permet de se professionnaliser et de pouvoir se replonger dans une partie de leur histoire pour la partager. Cela doit se faire dans un cadre organisé», explique Caroline Houle et c’est là qu’elle intervient.

 

Découvrez le pitch avec lequel elle s’est démarquée lors de la demi-finale:

Comment ça marche sur le terrain?

«J’aime dire que nous sommes des docteurs d’hôtels et de restaurants.»

Voilà l’image que partage la cheffe d’entreprise lorsqu’on lui demande en quoi consiste son métier. Son équipe et elle se rendent sur place, dans les hôtels et restaurants, et après observation, ils sont en mesure de poser un diagnostic. Il est alors temps de proposer des solutions et des formations adaptées.

«Un hôtel est ouvert 365 jours par année et 24h/24, cela n’a rien à voir avec une entreprise qui ferme son bureau le soir venu. Les besoins ne sont pas les mêmes.»

Nostalgique de ses années passées à Barcelone ouverte sur la mer, Caroline a choisi New Richmond en Gaspésie pour poser ses valises. C’est de là qu’elle rayonne et tisse son réseau. Ses trois employés sont eux basés entre Montréal et Drummondville. Elle fait également appel à des pigistes dans d’autres provinces du pays afin de couvrir un maximum de territoire.

 

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Reconnaissante, Caroline Houle l’est lorsqu’elle parle de ses collaborations avec les communautés autochtones. «Je suis convaincue que la grande réconciliation dont tout le monde parle peut passer par le tourisme», explique la cheffe d’entreprise. Pour elle, travailler avec ces différentes communautés, c’est aussi une façon de redonner et de partager les connaissances qu’elle a eu la chance d’acquérir grâce aux études tout en les adaptant à leurs besoins.

Et inversement, ces relations l’ont fait évoluer autant sur un plan personnel que professionnel. «Ils entretiennent une vision du travail très différente de la nôtre. C’est très humain, moins orienté business», analyse Caroline Houle qui se décrit comme une facilitatrice, dont la mission est de braquer les projecteurs sur ces communautés qui ont tant à partager!

 

Et le futur?

«Dans cinq ans, je souhaite que nous soyons le premier choix pour les entreprises canadiennes pour les services de formation et de consultation en tourisme et en hôtellerie!» Voilà, c’est dit!