L'équipe de Heyday. (Photo: courtoisie)
La start-up montréalaise Heyday.ai, qui conçoit un robot conversationnel, a conclu une ronde de financement de 2M$.
Cette ronde d’amorçage a été menée par le fonds d’investissement Innovobot et comprend également la participation de Desjardins Capital et d’un groupe d’anges investisseurs.
Fondée en 2017, l’entreprise de 23 employés compte parmi ses clients des entreprises comme le détaillant d’articles de sport Decathlon, le conglomérat alimentaire Danone, le fournisseur de services de télécommunications Vidéotron et des concessionnaires Ford et Lincoln.
Le robot conversationnel développé par Heyday se veut un assistant virtuel doublé d’une plateforme de clavardage en direct pour les équipes de vente et de service à la clientèle.
«La grosse erreur, quand on adopte un robot conversationnel (chatbot), c’est de vouloir tout automatiser. En 2016, avant même la fondation de l’entreprise, on s’est rendu compte, en travaillant avec des clients, que le meilleur choix était un modèle hybride», explique Étienne Mérineau, co-fondateur et chef du marketing de Heyday.
Selon ce concept, la plateforme conversationnelle possède des réponses automatisées pour les questions qui reviennent souvent, par exemple pour savoir les heures d’ouverture d’un commerce. Toutefois, lorsque les questions deviennent plus pointues, les questions sont transférés à un «agent de la marque» qui peut être un employé en magasin, (comme chez Decathlon), ou un employé du service à la clientèle (comme chez Danone).
«Une fois que la question est posée à un humain, l’intelligence artificielle conversationnelle se met en mode écoute, pour apprendre de ces interactions et améliorer sa performance. Bien sûr, il faut beaucoup de données pour que ce mécanisme gagne en efficacité dans le temps», raconte M. Mérineau.
Les dirigeants soutiennent que leur produit s’intègre facilement aux solutions de commerce électronique comme Shopify, Lightspeed, Magento et Salesforce.
Heyday prévoit utiliser cette ronde de financement afin d’investir davantage en R&D, parfaire le développement produit et accélérer son expansion internationale.
«À ce jour, on n’a pas investi en marketing, misant tout sur le développement technologique du produit. Nous sommes surtout présents au Québec et au Canada, mais on veut commencer notre expansion internationale en ciblant d’abord les États-Unis, mais aussi l’Europe et l’Asie», soutient M. Mérineau.
Sans pouvoir préciser de cibles de croissances précises, le dirigeant aimerait que les revenus de Heyday progressent de plus de 100% chaque année au cours des trois prochaines années.