La 4e édition du Défi Start-up 7 couronne Ôdep et ÉcoMontréal
Denis Lalonde|Édition de la mi‑avril 2019Les cofondateurs d’Ôdep posent avec Caroline Pelletier, présidente du jury et PDG d’Anges Québec. (Photo: Jérôme Lavallée)
DÉFI START-UP 7 — La start-up Ôdep est sortie grande gagnante de la 4e édition du Défi Start-up 7, remportant le Grand prix du jury ainsi que le prix du public.
Ôdep cible une clientèle de vacanciers qui préfèrent utiliser des services de location d’appartements à l’étranger, comme Airbnb, et qui veulent cuisiner eux-mêmes leurs repas, sans perdre de temps à courir les épiceries.
La start-up souhaite leur offrir la livraison à domicile d’aliments et de produits d’hygiène personnelle, le jour de leur arrivée en ville.
«Je loue un appartement sur Airbnb, et chaque fois qu’un locataire quitte le logement, en faisant le ménage, je trouve toujours beaucoup de restes de repas commandés. Je trouve ça dommage de voir que les gens ne prennent pas la peine de faire leur épicerie, ce qui est moins coûteux. J’ai voulu régler le problème et c’est comme ça que j’ai eu l’idée de fonder Ôdep», confie l’un des trois cofondateurs, Rami Abou-Chacra.
M. Abou-Chacra, étudiant en pharmacie à l’Université de Montréal, est toutefois conscient qu’il n’a pas toutes les qualités pour amorcer seul son aventure entrepreneuriale. En parlant de son projet à un ami, celui-ci lui recommande de rencontrer Adam et Jad Hamdan, étudiants respectivement en finance et en informatique. Les frères jumeaux se sont alors joints à l’aventure deux semaines avant le lancement du Défi Start-up 7, après une soirée dans un café montréalais.
«Nous nous sommes bien entendus dès le départ. Ôdep était alors une idée vague et on voulait lancer les travaux d’ici la fin de l’été ou cet automne, mais Vincent nous a parlé d’une annonce dans le journal Les Affaires à propos du Défi Start-up 7. Ça nous a donné la motivation de devancer nos plans», explique Adam Hamdan.
Montréal et le Québec d’abord
Les cofondateurs, tous trois d’origine libanaise, souhaitent d’abord tester leur plan d’affaires dans le marché montréalais avant de cibler le reste de la province. «C’est un projet de nature touristique, alors à long terme, on a des visées internationales. Toutefois, auparavant, on va profiter de tout le mentorat qu’on va recevoir grâce à nos prix et effectuer nos premiers essais ici», affirme Jad Hamdan.
Déjà, durant la semaine du Défi Start-up 7, qui s’est déroulée du 18 au 24 mars, les cofondateurs ont compris, après avoir effectué un sondage auprès de clients potentiels, que leur concept devait évoluer. La start-up devait, pour avoir du succès, en offrir plus que les entreprises qui offrent la livraison de repas prêts-à-cuisiner, comme Goodfood, MissFresh ou Cook It. «C’est à ce moment qu’on a décidé d’ajouter tous les produits dont les voyageurs peuvent avoir besoin, incluant les produits d’hygiène personnelle, à notre offre de service», précise Jad Hamdan.
Ce dernier explique que les départs pour l’étranger peuvent comporter leur lot de stress. Tout ce qui est liquide peut causer des problèmes en avion, et les oublis sont aussi fréquents. Ôdep ambitionne donc devenir un «antistress» pour les voyageurs.
Le fondateur d’ÉcoMontréal, Derrick Zondo, est reparti avec le prix Coup de cœur du jury. (Photo: Jérôme Lavallée)
Le Coup de coeur du jury à ÉcoMontréal remporte le prix
ÉcoMontréal est repartie du gala de la 4e édition du Défi Start-up 7 avec le prix Coup de coeur du jury. La start-up veut devenir une plateforme de vente en ligne de vêtements éthiques et écoresponsables.
Son fondateur, Derrick Zondo, a commencé à penser à son plan d’affaires il y a six mois avant de se lancer dans le défi. «Au départ, je voulais créer une plateforme pour louer des vêtements de luxe. Je me suis rapidement rendu compte qu’il y avait beaucoup de concurrence dans le secteur», explique M. Zondo, jeune homme originaire de la République du Bénin qui vient de terminer un baccalauréat en sciences politiques et en économie à l’Université de Montréal.
Puis, le fondateur visionne un documentaire sur les impacts de l’industrie de la mode sur l’environnement. «Quand tu vois des enfants qui travaillent en Inde ou au Bangladesh et la pollution de l’eau dans certains pays, ça frappe», raconte-t-il. M. Zondo a alors modifié son projet pour en faire un site Internet transactionnel pour les designers écoresponsables de Montréal qui font des collections en petite quantité.
Bien conscient qu’il ne peut pas régler le problème mondial à lui seul, il a malgré tout décidé de faire sa part en fondant ÉcoMontréal. «On commence avec les vêtements, et après, je veux ajouter les produits de beauté», soutient M. Zondo, qui dit avoir développé une passion pour la mode grâce à ses parents, eux-mêmes commerçants de textiles.
Il veut aussi encourager les gens à recycler leurs vieux vêtements. Ceux qui rapporteront des morceaux de linge obtiendraient 10 % de rabais sur leur prochain achat. La start-up veillerait ensuite à ce que la fibre soit recyclée de manière respectueuse pour l’environnement.