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Trois projets prometteurs d’étudiants québécois

Kévin Deniau|Édition de la mi‑juin 2019

Trois projets prometteurs d’étudiants québécois

Le projet Objectif Mars 2075 (Photo: Facebook)

Objectif Mars 2075: la mobilité du futur

Comment se déplacera-t-on sur Mars en 2075 ? Ce fut le thème d’un projet parascolaire mené par une quinzaine d’étudiants en design industriel de 1ere, 2e et 3e année du cégep du Vieux Montréal, l’an dernier. « Un travail prospectif où il a fallu penser à tout le système au complet et pas simplement au produit », témoigne Serge Nadeau, l’enseignant qui a encadré cette collaboration. Martin Picard, un ingénieur de l’agence spatiale canadienne, est d’ailleurs venu donner une conférence de deux heures pour leur expliquer les contraintes sur place. Le résultat ? Un véhicule utilitaire biplace conçu pour les déplacements entre des stations permanentes sur la planète rouge. Ce ne fut qu’un projet exploratoire, mais il a constitué un bel ajout au portfolio des étudiants. L’un d’eux a d’ailleurs été accepté à l’Université de Coventry, en Angleterre. En partie grâce à cela.

Tero, le composteur en trois heures sans odeur

Élisabeth Coulombe et Valérie Laliberté se sont rencontrées lors de leur baccalauréat en design de produits à l’Université Laval, qu’elles ont obtenu en 2017. Pour leur projet de fin d’études, elles cherchaient à diminuer les déchets produits. Après de nombreuses rencontres avec des experts du sujet et des citoyens, elles découvrent une opportunité : l’enjeu des matières organiques, qui finissent encore trop souvent dans les sites d’enfouissement.

Avec un ingénieur, elles développent un petit bac qui transforme facilement pour l’usager ses résidus de table en un fertilisant riche en nutriments, grâce à une technologie de séchage et de broyage. Le tout, garanti sans mouche, ni bruit, ni odeur. Encore au stade de prototype, le produit sera commercialisé en pré-vente grâce à une campagne de sociofinancement à l’automne.

TidAl, des turbines hydroélectriques en cas de catastrophes naturelles

Gilbert Fortin et Roberto-Apolinar Martinez sont deux finissants de l’École de design de l’Université de Montréal. Pour leur projet de diplôme, ils se sont attaqués au problème des pannes de courant lors de catastrophes naturelles. Leur solution : une turbine qui génère de l’électricité avec l’énergie renouvelable du courant maritime, tout en étant manoeuvrable par deux ou trois personnes, afin de pouvoir être mise à l’eau rapidement. Gagnant de nombreux prix, ce projet fut conçu dans le cadre du symposium Aluminium + Design en collaboration avec AluQuébec et le Centre d’expertise sur l’aluminium. Si les deux finissants ne comptent pas poursuivre le développement du concept pour l’instant, ils admettent que « cela pourrait être un projet viable ».

 

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