La compagnie à bas coût s'est engagée comme le reste du secteur aérien mondial à atteindre zéro émission nette de CO2 à l'horizon 2050. (Photo: 123RF)
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE. Paris — La compagnie aérienne britannique easyJet va acquérir auprès d’Airbus des crédits de CO2, qui sera capté dans l’air et stocké sous terre, afin de compenser ses émissions de ce gaz contributeur au réchauffement climatique, a annoncé le géant aéronautique.
La compagnie à bas coût s’est engagée comme le reste du secteur aérien mondial, responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, à atteindre zéro émission nette de CO2 à l’horizon 2050.
Elle compte pour cela sur la modernisation de sa flotte avec des avions consommant et donc émettant moins de CO2, les innovations technologiques et l’introduction graduelle de carburants d’aviation durables (SAF) capables de réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au kérosène sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation.
Même si cette technologie est encore en développement, easyJet considère que le captage de CO2 permettra de contribuer à la compensation des «émissions résiduelles au cours de la période de transition jusqu’en 2050», a estimé la responsable du développement durable d’easyJet Jane Ashton, au cours d’une conférence téléphonique.
La technologie, dite de captage direct avant stockage du carbone dans l’air (DACCS – Direct Air Carbon Capture and Storage), vise à capter le CO2 dans l’air à l’aide de puissants ventilateurs, alimentés par de l’électricité décarbonée, et à le stocker sous terre.
Airbus a annoncé l’an passé un partenariat avec la firme 1PointFive, qui doit mettre en service fin 2024-début 2025 un site de captage et de stockage dans le bassin permien du Texas à près de 2000 mètres de profondeur.
L’avionneur européen s’est engagé à acquérir 400 000 tonnes de crédits CO2, aussi appelés crédits carbone, sur quatre ans. Le contrat avec easyJet, dont les termes n’ont pas été précisés, prévoit que la compagnie utilisera une partie de ces crédits entre 2026 et 2029.
Outre easyJet, six autres groupes aériens (Air Canada, Air France-KLM, IAG, Latam, Lufthansa et Virgin Atlantic) avaient également signé avec Airbus l’an passé une lettre d’intention en ce sens.
Pour Nicolas Chrétien, responsable Durabilité et Environnement chez Airbus, les crédits CO2 ont l’avantage de permettre de quantifier précisément la quantité de CO2 éliminée, un crédit correspondant à une tonne.
Et le CO2 stocké pourra par la suite être utilisé pour fabriquer des carburants synthétiques combinant hydrogène et dioxyde de carbone.
Abonnez-vous à notre infolettre thématique pour du contenu qui répond à votre réalité:
PME et entrepreneuriat — Tous les mardis, mercredis et jeudis
Découvrez les innovations développées par les jeunes pousses et les PME d’ici, ainsi que les récits inspirants d’entrepreneurs de notre journaliste Emmanuel Martinez.