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Des déchets de valeur à la microbrasserie St-Pancrace

La Presse Canadienne|Publié le 18 septembre 2023

Des déchets de valeur à la microbrasserie St-Pancrace

St-Pancrace travaille déjà en collaboration avec deux entreprises de la région dans une optique d’économie circulaire. (Photo: Courtoisie / Facebook / microbrasserie St-Pancrace)

La microbrasserie St-Pancrace accumule les récompenses pour les bières qu’elle brasse ou pour son développement des affaires, mais cette fois-ci, elle se distingue dans un tout autre type de concours: les prix Eurêka! d’un Québec vert et prospère.

Ces prix soulignent les organisations québécoises qui ont adopté des technologies propres d’ici afin d’améliorer leur efficacité, leur compétitivité et leur bilan environnemental. L’entreprise baie-comoise fait donc partie des 20 finalistes de ce concours présenté par Écotech Québec en collaboration avec Microsoft et le Fonds de solidarité FTQ.

«Nous sommes très contents d’être finalistes pour notre projet de revalorisation de la drêche de brassage», souligne le directeur de la production chez St-Pancrace, André Morin. La drêche, étant est le résidu de brassage, moisi habituellement très vite lorsqu’elle est mouillée selon M. Morin, qui désirait en maximiser la valorisation.

«Nous avons fait l’acquisition d’un séchoir qui va venir sécher la drêche pour étirer sa durée de vie et pour pouvoir l’utiliser dans d’autres entreprises, d’autres sources d’alimentation pour les animaux ou pour les végétaux», explique-t-il.

St-Pancrace travaille déjà en collaboration avec deux entreprises de la région dans une optique d’économie circulaire, soit avec ChampiNord et Les Jardins Carmanor, qui utilisent la drêche. «Par exemple, ChampiNord utilise déjà notre drêche, mais pour lui le fait d’utiliser la drêche sèche, ça va tout changer. Il va pouvoir en faire plus, il aura une plus grande souplesse dans son travail», poursuit M. Morin, précisant que la microbrasserie génère environ 100 tonnes de drêche par année.

«Le plus gros défi, c’est d’avoir une chaîne de valorisation pour faire une économie circulaire. C’est d’attacher tous les acteurs ayant des besoins différents, des procédés de production différents et en arriver à ce que tout le monde puisse en tirer son épingle du jeu», soutient André Morin.

C’est devant de nombreux entrepreneurs, investisseurs, chercheurs et utilisateurs de technologies propres que les lauréats des sept catégories des prix Eurêka! d’un Québec vert et prospère seront dévoilés le 28 septembre à Montréal.

 

Par Karianne Nepton-Philippe, Initiative de journalisme local, Journal Le Manic