50 M$ dans un fonds qui aidera les entreprises à se réinventer
La Presse Canadienne|Publié le 17 février 2022(Photo: Campaign Creators pour Unsplash)
FINANCEMENT D’ENTREPRISES. Québec investit 50 millions de dollars (M$) dans un fonds d’investissement pour soutenir les entreprises qui doivent transformer leur modèle d’affaires. Des personnalités du monde des affaires investiront également dans le projet.
Le gouvernement a confirmé, jeudi, la création du Fonds de continuité DNA, dévoilé par La Presse Canadienne en novembre. «Il y a des sociétés qui ont besoin de réaligner leur plan d’affaires considérant la nouveauté post-COVID en termes de mise en marché, expliquait alors le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. Plusieurs sociétés doivent se réinventer.»
Le fonds disposera d’un capital initial de 100 M$, financés à parts égales entre le gouvernement et des investisseurs privés, a annoncé le ministère de l’Économie, jeudi. Le gouvernement pourra investir jusqu’à un maximum de 25 M$ lors de prochaines rondes de financement.
Le partage du risque avec le secteur privé a l’avantage de réduire les coûts, a dit le ministre en conférence de presse. « Nous avons mis des règles. Les règles qu’on a mises, c’est de dire: “on va co-investir, mais on veut de l’argent privé d’investisseurs qui ont déjà opéré des entreprises”. »
Le fonds sera géré par la banque d’affaires montréalaise DNA Capital. Sept personnalités d’affaires soutiendront le fonds par leurs conseils et leurs investissements. Parmi eux, on compte: Anna Martini, chef de la direction financière du Groupe CH, Yves Leduc, chef de la direction sortant de Velan, et Gérard Geoffrion, ancien grand patron de Van Houtte.
Ces personnalités d’affaires ont été choisies par l’équipe de DNA Capital et Pierre Fitzgibbon dit ne pas avoir joué un rôle dans la sélection. «Évidemment, on a regardé la liste. On a vu des gens qui étaient crédibles. On a dit: “On va y aller”.»
L’argent investi par le gouvernement fait partie d’une enveloppe plus large de 300 M$ prévue lors de la mise à jour économique de l’automne 2020.
Par Stéphane Rolland