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La CDPQ au sommet d’un prestigieux palmarès

Dominique Talbot|Publié le 13 juin 2023

Desjardins intègre le palmarès cette année avec une 49e position du palmarès Global Investor 50.

La part des investissements en infrastructures de la Caisse représente 13,6% de son portefeuille. (Photo: La Presse Canadienne)

 

Avec ses 40,3 milliards de dollars américains (55 milliards canadiens) investis dans les infrastructures, la Caisse de dépôt du Québec s’est hissée pour la première fois au premier rang du palmarès Global Investor 50 du magazine Infrastructure Investor pour l’année 2022.

Au sommet de ce classement, la Caisse, dont le siège social est à Québec, coiffe le fonds souverain ADIA, aux Émirats arabes unis ainsi que CPP Investments, un fonds institutionnel établit à Toronto. C’est ce dernier qui occupait la première place en 2021, tout juste devant la Caisse.

La part des investissements en infrastructures de la Caisse représente 13,6% de son portefeuille.

Selon l’organisation, son portefeuille Infrastructures est composé d’une quarantaine d’entreprises réparties dans 15 pays. Celui-ci, créé en 2010, «est celui qui a connu la plus forte croissance entre 2018 et 2022, pour atteindre près de 55G$», souligne la Caisse.

«On vise un portefeuille, quand on fait une projection à long terme, qui pourrait croître au-delà de 80 milliards de dollars canadiens. On continue la croissance du portefeuille qui va aussi accompagner la croissance de la base d’actifs de la Caisse», confie Emmanuel Jaclot, premier vice-président et chef des Infrastructures à la Caisse, dans une entrevue avec Les Affaires.

Ces investissements se matérialisent dans plusieurs grands secteurs de l’économie comme les énergies renouvelables, les transports, les télécommunications et les infrastructures sociales.

Par exemple, la Caisse a des participations dans des fermes d’éoliennes et de panneaux solaires en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et au Japon, ainsi que dans des lignes de distribution d’énergie.

Dans les transports, elle est partenaire de nombreux ports importants sur la planète, des autoroutes, des lignes ferroviaires ainsi que des aéroports. Sa participation de 12,6% dans l’aéroport d’Heathrow, à Londres, étant l’une des plus connues.

«En règle générale, nous faisons partie des gros actionnaires des sociétés dans lesquelles nous investissons», dit M. Jaclot.

«Ce sont des actifs qui sont relativement protégés des chocs de l’inflation comme on a pu le voir dans les dernières années. Des actifs qui sont assez défensifs, qui ont des contrats et qui peuvent traverser la volatilité des marchés. Ou ce sont des actifs qui sont régulés», explique M. Jaclot.

«Nous avons la taille critique pour avoir une présence au niveau mondial. […] La plupart des gens vont nous appeler pour nous proposer des projets car nous sommes parmi les gros joueurs. Et sur les équipes, comme nous jouons clairement dans la cour des grands, cela nous permet d’attirer des talents», poursuit-il.

«Nous sommes fiers de cette reconnaissance qui reflète nos ambitions dans ce secteur. La CDPQ, avec son modèle unique, a su se tailler une place de choix parmi les grands joueurs mondiaux en infrastructures, une catégorie d’actifs qui joue un rôle stratégique dans notre portefeuille global et cadre bien avec notre approche en investissement durable. Il s’agit clairement pour nous d’un élément distinctif et d’un avantage compétitif sur les marchés», a quant à lui souligné Charles Emond, président et chef de la direction de la Caisse.

Par ailleurs, avec 5,5% de son portefeuille dédié aux infrastructures (4,1 milliards canadiens), selon Infrastructure Investor, Desjardins intègre le palmarès cette année avec une 49e position.

Deux autres fonds de pension ontariens font partie du top 10 du Global Investor 50, dont l’Ontario Teacher’s Pension Plan, en 5e position, et Omers, en 8e place. Au total, sept fonds ontariens se sont classés dans le palmarès.