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EEQ : nouveaux services pour les entrepreneurs du bas St-Laurent

auteur-576|Publié le 25 mars 2019

EEQ : nouveaux services pour les entrepreneurs du bas St-Laurent

L’École des entrepreneurs du Québec (ÉEQ) ouvrira sous peu un campus à Rimouski. Axée sur les besoins et les priorités de la région, la nouvelle école fera rayonner les entrepreneurs locaux, comblera leurs besoins en formation et les propulsera vers de nouveaux sommets.

Quand Véronique Mariève Gosselin a appris que l’ÉEQ comptait ouvrir des campus en région, elle s’est aussitôt engagée à promouvoir la candidature du Bas-Saint-Laurent, par le biais de son poste à la Société de promotion économique de Rimouski. « Je trouvais important d’offrir aux entrepreneurs d’ici la possibilité de se former sans nécessairement être obligés d’aller à Montréal ou à Québec », explique-t-elle en entrevue.

Aujourd’hui, c’est elle qui pilote l’implantation du campus du Bas-Saint-Laurent à titre de directrice régionale de la nouvelle école. « Son implication démontre bien la vision locale de notre projet, souligne Michel Fortin, président-directeur général de l’ÉEQ. Véronique Mariève est non seulement originaire de la région, mais elle est entourée d’un comité consultatif d’entrepreneurs locaux. Ce n’est donc pas une école de Montréal qui s’installe en région, mais un campus avec une philosophie locale. »

Une région en plein essor
Si le Bas-Saint-Laurent a été choisi pour accueillir un campus de l’ÉEQ — comme les régions de l’Outaouais et de la Mauricie — c’est en raison de la qualité de son dossier. « Le Bas-Saint-Laurent connaît une belle effervescence entrepreneuriale, note Véronique Mariève Gosselin. Rivière-du-Loup a été nommée première ville entrepreneuriale du Canada en 2016. Et Rimouski, parfois perçue comme une “ville de fonctionnaires”, est maintenant le foyer de jeunes pousses innovantes qui tirent profit de l’économie bleue, liée à l’estuaire du Saint-Laurent. »

L’ÉEQ s’appuie sur le Plan d’action gouvernemental en entrepreneuriat, porté par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, qui vise à canaliser l’offre de formation tout en étant une ressource complémentaire aux organismes de soutien déjà en place. Le Plan d’action vise à stimuler l’entrepreneuriat au Québec en outillant le plus grand nombre d’entrepreneurs québécois et en répondant à leurs besoins spécifiques en matière de compétences entrepreneuriales. « Le financement reçu nous permet d’offrir des ateliers et des formations abordables, au coût de 50 $ à 300 $ à peine », explique Michel Fortin.

Un lieu de rencontre pour les entrepreneurs
Les produits phares de l’ÉEQ sont les Parcours, un mélange personnalisé d’activités et de formations s’adressant aux entrepreneurs ou aux dirigeants souhaitant développer leurs compétences pour mieux affronter  les  défis de  croissance de leur entreprise. «  Offert par cohorte, un Parcours dure huit mois, au rythme de deux activités mensuelles, dit Michel Fortin. L’entrepreneur est soutenu par un réseau d’experts, et il a l’occasion d’échanger avec ses pairs pour identifier des solutions lui permettant de réussir sa croissance. »

Les défis régionaux sont nombreux : pénurie de main-d’œuvre, problèmes de transport, financement… Mais c’est un tout autre élément qui est ressorti de la tournée de consultation de Véronique Mariève Gosselin : « Les entrepreneurs se sentent isolés, et cherchent des lieux et des évènements pour échanger entre eux. »

Le campus pourra combler ce besoin. Il aura pignon sur rue au centre-ville de Rimouski, à deux pas de l’espace de travail collaboratif La Station, qui accueille déjà des entrepreneurs locaux. « On est une école pour les entrepreneurs, renchérit Michel Fortin. Nos activités reposent sur trois puissants piliers : le développement du talent entrepreneurial, l’acquisition de compétences pratiques par l’expérience entrepreneuriale, et l’adoption d’une approche innovante et distinctive. L’objectif de l’École est de travailler en complémentarité avec les organismes existants. »

Les activités de l’ÉEQ s’offriront aussi à l’extérieur de Rimouski. « Nous allons tenir des ateliers de formation là où la demande se fait sentir, dit Véronique Mariève Gosselin. Nous serons aussi présents de manière virtuelle, par des webinaires et des rencontres individuelles à distance. »

Bâtir une solidarité interrégionale
Forte de trois campus en région, l’École des entrepreneurs du Québec espère non seulement créer une solidarité régionale entre entrepreneurs, mais aussi permettre aux entreprises des régions d’établir des partenariats entre elles.

« Quand une entreprise veut s’exporter en dehors de son territoire, le réflexe est d’aller vers les grands centres ou l’international, explique Michel Fortin. Grâce au réseau de l’École, les entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent pourront être mis en contact avec des entrepreneurs de n’importe quelle région. Car, à terme, notre objectif est de desservir les 17 régions du Québec, afin de créer une synergie qui sera bénéfique pour tous ! »