Marie-Pier Saint-Hilaire, présidente d’Edgenda et de sa division AFI Expertise (Photo: courtoisie)
FOCUS RÉGIONAL: CAPITALE-NATIONALE. Le Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME) annoncé par le gouvernement de François Legault, dans la foulée du « Grand confinement », représente une occasion d’affaires en or pour Edgenda, une firme de services-conseils en transformation numérique basée à Québec.
Grâce à cette enveloppe de 100 millions de dollars annoncée au début du mois d’avril, les entreprises du Québec peuvent toucher une aide financière allant jusqu’à 100 000 $ chacune pour les aider à couvrir le coût des activités de formation de leurs employés. Le PACME, qui prend fin le 30 septembre, s’arrime à la Subvention salariale d’urgence accordée par le gouvernement fédéral.
« Le PACME nous a permis de relancer nos clients, dont plusieurs avaient reporté ou carrément annulé leurs formations. Nous en sommes actuellement à déposer massivement des demandes auprès du gouvernement », explique Marie-Pier Saint-Hilaire, présidente d’Edgenda et de sa division AFI Expertise, spécialisée elle aussi en transformation numérique.
Au moment d’écrire ces lignes, à la fin avril, moins de 5 % des demandes déposées par Edgenda auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale avaient été traitées. « On nous répond que les fonctionnaires chargés de traiter les demandes sont submergés par le volume inédit engendré par le PACME », indique la femme d’affaires.
Marie-Pier Saint-Hilaire est persuadée de voir les entreprises du Québec combler leur retard technologique grâce à cette mesure. Une étude réalisée en 2018 par la Banque de développement du Canada indiquait qu’à peine une PME canadienne sur cinq avait résolument intégré la culture numérique dans ses activités.