La pandémie a accéléré la transformation numérique de plusieurs établissements hôteliers désireux de s’ajuster aux nouveaux besoins de leur clientèle. (Photo: 123RF)
Un texte de Yohann Harvey-Simard
Comme le rappelle d’emblée Michael Sheehy, conseiller en tourisme d’affaires au Bureau des congrès Lac-Saint-Jean (BCLSJ), «le tourisme d’affaires a été très ralenti par la pandémie. Ç’a été la première industrie arrêtée en raison des mesures empêchant les rassemblements en grand nombre.»
Qu’à cela ne tienne, il soutient que l’on peut déjà observer les signes d’une recrudescence du tourisme d’affaires au Lac-Saint-Jean. Il mentionne notamment la tenue de la 8e édition des Jeux du Tourisme au Cégep de Saint-Félicien du 1er au 3 avril dernier.
Attirer la clientèle
Parallèlement, le BCLSJ lui-même a repris son démarchage de façon plus intensive afin d’attirer la clientèle d’affaires au Lac-Saint-Jean. «On recommence les activités provinciales. On va refaire des salons. On va participer à des bourses à Québec et à Montréal. On regarde pour faire la location de terrasses au Stade olympique de Montréal pour rencontrer les fédérations sportives. On recommence à être plus agressif!»
Par ailleurs, la pandémie a accéléré la transformation numérique de plusieurs établissements hôteliers désireux de s’ajuster aux nouveaux besoins de leur clientèle.
En avril 2021, plusieurs entreprises touristiques, notamment du milieu hôtelier, avaient annoncé des investissements totalisant 10 millions de dollars en vue de moderniser leurs installations.
Ces investissements prévoyaient en outre l’achat d’équipements audiovisuel facilitant les rencontres à distance ainsi que la construction et l’aménagement de locaux destinés à l’accueil des touristes d’affaires.
Selon Michaël Sheehy, la clientèle corporative représente environ 50% de l’achalandage des hôtels de la région, l’autre moitié provenant du tourisme d’agrément.
Au Lac-Saint-Jean, le tourisme sportif constitue près de 50% du tourisme d’affaires, dont il est une sous-catégorie. « Ici, un évènement comme la Coupe Dodge, c’est ce qui fait toute la différence entre des pertes financières ou la rentabilité pour nos hôtels. »
En ce sens, Michaël Sheehy indique le BCLSJ souhaite prochainement déployer de nouvelles stratégies visant à accroître l’affluence des touristes d’affaires autres que sportifs.
Il s’agirait essentiellement de favoriser la tenue d’un plus grand nombre d’évènements corporatifs, tels que des congrès, des «lacs-à-l’épaule», des colloques, des conférences ou des activités de formation d’ordres professionnels.
Miser sur ses forces
Chaque région du Québec étant distincte, il convient à chacune d’entre elles de miser sur ses attraits respectifs pour attirer les touristes d’affaires.
En ce qui le concerne, le Lac-Saint-Jean s’appuie notamment sur ses offres de villégiature et la beauté de ses paysages.
«Si on a un évènement qui se passe uniquement dans un hôtel et que la programmation ne nous permet pas de profiter de l’extérieur, le Lac-Saint-Jean ne se démarque pas. Mais quand on est capables d’avoir des activités qui sont para-congrès, comme au Zoo Sauvage de Saint-Félicien ou à Val-Jalbert, c’est sûr que ça nous aide à nous démarquer par rapport à d’autres régions. Quand on vient ici, il faut voir le lac! Ce n’est pas pour rien que le tourisme d’agrément est très fort dans la région, alors on espère voir le même engouement du côté de la clientèle d’affaires », dit Michaël Sheehy.
À écouter aussi, notre balado au Lac-St-Jean: