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Retour au bureau: quand le modèle hybride est synonyme de liberté

Catherine Charron|Publié le 27 juillet 2021

Retour au bureau: quand le modèle hybride est synonyme de liberté

(Photo: courtoisie)

Après plus d’un an et demi à peaufiner l’art du télétravail, il semblait impensable aux yeux du co-fondateur de Tank Worldwide, Marc Lanouette, de convier ses employés à remettre les pieds au bureau quarante heures par semaine.

Il importe de préciser que la firme de communication et de marketing était familière avec le travail à distance bien avant le premier confinement, puisque les différents bureaux du groupe situés à Montréal, Toronto, Londres et New York avaient l’habitude de collaborer sur des projets communs.

« On s’est rendu compte que les gens étaient très responsables, que ça n’avait pas affecté la productivité, et que ça avait même amélioré le moral des gens. […] L’employé aura la latitude de décider quand il souhaite venir en présentiel, ou quand il souhaite travailler à distance », explique le chef de la direction de la société spécialisée dans le domaine de la santé.

Bâtissant depuis ses débuts une relation de confiance avec ses employés, Marc Lanouette et son équipe les ont questionnés tôt dans leur démarche pour prendre le pouls de leurs besoins. Ils ont aussi misé sur la transparence dans l’élaboration de ce plan du retour à la normale. « On n’a pas le choix d’être à l’écoute [de nos salariés] aujourd’hui », laisse entendre le dirigeant d’entreprise.

L’entreprise fait d’ailleurs le pari que cette interprétation du modèle de travail hybride synonyme de liberté, et non d’acte de présence obligé, lui permettra d’attirer de nouveaux talents et d’augmenter sa rétention, afin de soutenir la croissance annuelle de son équipe. Tank Worldwide souhaite la voir passer de 320 à 500 employés d’ici deux ans.

 

Des bureaux à l’image de la culture d’entreprise

Cela ne signifie pas que l’entreprise laisse à l’abandon ses bureaux de la rue Prince, bien au contraire. La pandémie a donné à Tank Worldwide l’occasion de revoir la disposition de son espace, pour créer un lieu « propice aux échanges et à la collaboration », à ses discussions impromptues et spontanées plus difficiles à obtenir lorsque les employés sont chacun chez soi.

(Photo: courtoisie)

Ça se traduit par des salles de réunion équipées d’outils à « la fine pointe de la technologie » en matière de projection et des espaces colorés et conviviaux signés Jean-Pierre Viau qui inspireront ses équipes. 
Afin de garder en vie la culture de l’entreprise et ce sentiment d’appartenance à cette équipe qui a grandi très vite au cours des derniers mois, « on s’est donné comme mandat de créer plusieurs événements, de trouver des formules qui vont faire que les gens vont aimer venir au bureau, et non pas parce qu’ils y sont obligés ».

Pour y accéder, les employés devront passer par une application spécialement développée à cet effet afin de réserver un espace du bureau, car les quelque 200 places assises ne permettent pas d’accommoder tous leurs employés de Montréal.

Le réel coup d’envoi de cette nouvelle culture d’entreprise sera donné en septembre, si les consignes gouvernementales permettent de le faire. Déjà toutefois, Marc Lanouette observe que chaque jour, entre 15 % et 20 % de leurs espaces disponibles sont occupés par leurs employés, alors que les restrictions sanitaires ne permettent d’accueillir que 25 % de leurs effectifs.

Malgré toute la préparation et les nombreux coups de sondes passés pour établir cette nouvelle politique du milieu de travail, il lui est difficile de prévoir la réaction des employés. Chose certaine, Marc Lanouette ne souhaite pas mesurer le succès de cette opération en parlant de chiffres. « Ça va rester la satisfaction de nos clients et de nos employés. C’est ça le marqueur du succès », conclut-il.