our sélectionner le meilleur MBA, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, estime Jonathan Khayat, directeur pour l’Amérique du Nord d’Advent Group Higher Education Services (Photo: 123RF
FORMATION MBA. Plusieurs options s’offrent aux professionnels qui décident de compléter leur parcours avec une maîtrise en administration des affaires (MBA). Voici quelques points à considérer au moment d’évaluer celles qui sont les plus intéressantes, selon sa situation.
Pour sélectionner le meilleur MBA, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, estime Jonathan Khayat, directeur pour l’Amérique du Nord d’Advent Group Higher Education Services, qui propose différents événements en lien avec l’éducation. « Avant la COVID-19, nous organisions une centaine des salons MBA à travers le monde, puisque nous travaillons avec 250 écoles de commerces et universités à travers le monde, détaille-t-il. Au Canada, nous avions huit événements par année dans plusieurs villes, dont Montréal. » Une programmation est offerte en ligne pendant la pandémie.
Selon celui qui a aussi été directeur du recrutement et des admissions pour le programme de MBA de l’Université McGill, afin effectuer un choix judicieux, il faut d’abord se questionner sur les raisons qui motivent son inscription. « Environ la moitié des étudiants passent par le MBA pour changer de carrière, estime-t-il, alors que les autres ont plutôt en tête de lancer leur entreprise ou d’évoluer dans leur propre organisation. »
Une fois cet objectif identifié, il sera plus facile de déterminer le meilleur cheminement, et la concentration la plus intéressante, pour soi. Ainsi, un scientifique préférera peut-être un MBA plus traditionnel axé sur la gestion d’entreprise, alors qu’un cadre du domaine de la santé pourrait opter pour une concentration en administration publique.
Les particularités du parcours
Au-delà du contenu enseigné, plusieurs programmes ont développé des offres particulières, comme des séjours à l’étranger, des stages ou des mandats de consultation en entreprise. D’autres offrent aux gestionnaires la possibilité de s’inscrire à des cours à la pièce, dont certains peuvent ensuite être crédités dans le cadre d’un MBA. Ces particularités peuvent influer sur le choix final.
Jonathan Khayat suggère aussi de vérifier si l’université convoitée a des liens avec certaines entreprises actives dans son domaine d’intérêt.
Les futurs étudiants devraient également vérifier le mode proposé par l’institution (en dehors des périodes confinement), ajoute Kevin J. Johnson, directeur du programme de MBA à HEC Montréal. « On mise beaucoup sur l’apprentissage par les pairs, c’est central dans notre programme et dans l’expérience HEC », illustre-t-il. Les étudiants à temps partiel peuvent ainsi choisir entre un enseignement en classe ou hybride, qui combine cours en ligne et rencontres.
La distance
La distance à parcourir pour se rendre en classe pèse aussi dans la balance. Surtout si, comme Karine Gauthier, vous avez de jeunes enfants. « Je me suis inscrite au MBA de l’Université de Sherbrooke parce qu’il était offert au campus de Longueuil, à 10 minutes de chez moi, raconte-t-elle. Cela m’a permis de passer moins de temps en déplacements. » Une option disponible dans plusieurs universités ayant des antennes régionales, comme l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui propose aussi son programme pour cadres dans son campus de Laval et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui offre aussi son MBA à Drummondville et à Vaudreuil-Dorion.
Le coût
Au Québec, le coût des études supérieures demeure relativement abordable par rapport aux États-Unis et même au reste du Canada, souligne Jonathan Khayat. Toutefois, les variations peuvent être importantes d’une institution à l’autre, allant de 5 000 $ à près de 85 000 $.
Dans le cas des MBA destinés aux cadres en exercice, les coûts d’inscription sont plus élevés, pouvant même frôler les 100 000 $.
Il est utile d’informer son employeur de son projet, car certains sont prêts à rembourser une partie des frais de scolarité de leurs employés.
Prendre le temps de comparer
Avant de jeter son dévolu sur un établissement et un programme, Jonathan Khayat suggère de visiter les sites internet des universités ou même de contacter des diplômés par LinkedIn pour leur demander leur appréciation de leur parcours. « En général, ils sont heureux de partager leur expérience », fait-il remarquer.
À son avis, les salons MBA d’Advent Group constituent également un bon point de départ pour comparer l’offre, puisqu’elle réunit plusieurs établissements à travers le monde. « On peut aussi regarder les différents classements mondiaux, comme celui de Bloomberg Businessweek », ajoute-t-il.
Bref, pour Jonathan Khayat, le choix de son MBA n’est pas une décision à prendre à la légère. « C’est plus cruel que le mariage, car vous n’aurez pas de seconde chance si vous vous êtes trompé », lance-t-il avec humour.