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Quand MBA et incubateurs d’entreprises unissent leurs forces

Anne-Marie Tremblay|Édition de janvier 2022

Quand MBA et incubateurs d’entreprises unissent leurs forces

Depuis mars dernier, les étudiants au MBA de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke peuvent ainsi effectuer un stage au sein d’une des entreprises accompagnées par l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques. (Photo: Cherry Deck pour Unsplash)

FORMATION MBA. Apprendre la gestion au sein d’une jeune pousse, c’est l’occasion offerte à plusieurs étudiants à la maîtrise en administration des affaires (MBA). Une stratégie gagnante pour les futurs diplômés comme pour les start-ups. 

« Quand je me suis inscrite au MBA de l’Université de Sherbrooke, je voulais réorienter ma carrière vers le développement durable, un domaine plus près de mes valeurs », explique Madeleine Piette. Diplômée en communication publique, elle travaillait alors dans une agence de marketing. Donc, quand elle a appris qu’elle pourrait effectuer un stage à Filo, spécialisée dans les nettoyants écologiques et sans déchet, elle n’a fait ni une ni deux. 

Lancée en 2020, cette PME de Saint-Augustin-de-Desmaures a développé des pastilles de produits concentrés qu’elle vend dans un emballage compostable. Il suffit de les diluer dans une bouteille pour obtenir du nettoyant. « C’était le lieu de travail idéal pour moi, s’enthousiasme Madeleine Piette. Surtout que, dans une start-up, tout est à faire et à bâtir. On est beaucoup plus qu’un simple employé ; on contribue réellement au succès de l’entreprise. » L’expérience a été tellement concluante que la stagiaire — qui a obtenu son diplôme l’an dernier — a finalement été embauchée par Filo comme directrice du marketing et des communications. 

 

Un jumelage qui porte ses fruits

Madeleine Piette fait partie des premières étudiantes à avoir pu bénéficier de la nouvelle entente de partenariat conclue entre l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) et l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke. Depuis mars dernier, les étudiants au MBA peuvent ainsi effectuer un stage au sein d’une des entreprises accompagnées par l’organisme de Sherbrooke — comme Filo —, qui a épaulé plus de 135 projets depuis sa fondation en 2011. 

Ce faisant, les étudiants ont l’occasion de mettre leurs apprentissages en pratique dans des sociétés actives dans différents secteurs couverts par l’ACET, comme le manufacturier innovant, les technologies de l’information, les sciences de la vie, le développement durable et les technologies quantiques.

« Étant moi-même diplômée du MBA, je trouvais qu’il y avait un intérêt à jumeler ces étudiants avec de jeunes pousses, car souvent, on y retrouve des scientifiques ou des fondateurs ayant développé des connaissances très pointues dans leur domaine, mais qui n’ont pas développé leur volet gestionnaire », souligne Céline Vincent, directrice du marketing et du développement des affaires à l’ACET. Les futurs diplômés apportent donc une « vision 360 » aux entreprises qui utilisent les services d’incubateur et d’accélérateur de l’organisme.

Une vingtaine d’étudiants ont levé la main pour participer à ce programme encore à ses balbutiements, ce qui s’est soldé par quatre stages. Un nombre qui augmentera avec le temps, espère Céline Vincent qui prévoit peaufiner son offre au cours des prochaines années. « Nous aimerions aussi collaborer avec l’Université de Sherbrooke pour que les futurs diplômés puissent effectuer un mandat stratégique — étape qui marque la fin du MBA — avec l’une de nos entreprises. » 

 

En mode intelligence artificielle

D’autres établissements ont aussi mis sur pied le type de maillage pratiqué par l’Université de Sherbrooke. HEC Montréal est par exemple alliée depuis 2017 au Creative Destruction Lab (CDL), une initiative lancée à la Rotman School of Management de l’Université de Toronto en 2012. Depuis, une dizaine de CDL ont vu le jour au Canada, aux États-Unis et en Europe. 

Le CDL-Montréal accueille de jeunes pousses spécialisées notamment en intelligence artificielle, mentionne Kevin J. Johnson, professeur et directeur du programme MBA à HEC Montréal. Ces entreprises en démarrage bénéficient d’un écosystème composé de mentors, de spécialistes de la technologie et de la finance, de chercheurs et d’étudiants au MBA pour prendre leur envol. 

Bon an, mal an, autour de 35 d’entre eux choisissent d’ailleurs ce parcours, précise le directeur. « C’est un programme qui est très demandant, puisqu’il est centré sur des enjeux réels d’aujourd’hui, voire de demain. Les étudiants travaillent avec de vraies entreprises, de vrais investisseurs, et c’est très apprécié. » 

Les étudiants peuvent aussi être jumelés avec différents pôles d’expertise de HEC Montréal pour lancer leur propre entreprise ou accompagner une jeune pousse, ajoute Kevin J. Johnson. « Cela fait partie de l’état d’esprit de notre établissement. »

Une expérience et des connaissances « à la fine pointe » qui profitent aux diplômés comme aux entreprises, estime-t-il. « Le Québec est composé à 90 % de PME, dont beaucoup de start-ups. C’est donc intéressant d’avoir une offre permettant la compréhension de l’esprit entrepreneurial, des questions financières, stratégiques, du marketing, du développement de produits », puis de mettre ces apprentissages à profit auprès des acteurs de l’économie du Québec. 

Apprendre la gestion au sein d’une jeune pousse, c’est l’occasion offerte à plusieurs étudiants à la maîtrise en administration des affaires (MBA). Une stratégie gagnante pour les futurs diplômés comme pour les start-ups. 
« Quand je me suis inscrite au MBA de l’Université de Sherbrooke, je voulais réorienter ma carrière vers le développement durable, un domaine plus près de mes valeurs », explique Madeleine Piette. Diplômée en communication publique, elle travaillait alors dans une agence de marketing. Donc, quand elle a appris qu’elle pourrait effectuer un stage à Filo, spécialisée dans les nettoyants écologiques et sans déchet, elle n’a fait ni une ni deux. 
Lancée en 2020, cette PME de Saint-Augustin-de-Desmaures a développé des pastilles de produits concentrés qu’elle vend dans un emballage compostable. Il suffit de les diluer dans une bouteille pour obtenir du nettoyant. « C’était le lieu de travail idéal pour moi, s’enthousiasme Madeleine Piette. Surtout que, dans une start-up, tout est à faire et à bâtir. On est beaucoup plus qu’un simple employé ; on contribue réellement au succès de l’entreprise. » L’expérience a été tellement concluante que la stagiaire — qui a obtenu son diplôme l’an dernier — a finalement été embauchée par Filo comme directrice du marketing et des communications. 
Un jumelage qui porte ses fruits
Madeleine Piette fait partie des premières étudiantes à avoir pu bénéficier de la nouvelle entente de partenariat conclue entre l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) et l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke. Depuis mars dernier, les étudiants au MBA peuvent ainsi effectuer un stage au sein d’une des entreprises accompagnées par l’organisme de Sherbrooke — comme Filo —, qui a épaulé plus de 135 projets depuis sa fondation en 2011. 
Ce faisant, les étudiants ont l’occasion de mettre leurs apprentissages en pratique dans des sociétés actives dans différents secteurs couverts par l’ACET, comme le manufacturier innovant, les technologies de l’information, les sciences de la vie, le développement durable et les technologies quantiques.
« Étant moi-même diplômée du MBA, je trouvais qu’il y avait un intérêt à jumeler ces étudiants avec de jeunes pousses, car souvent, on y retrouve des scientifiques ou des fondateurs ayant développé des connaissances très pointues dans leur domaine, mais qui n’ont pas développé leur volet gestionnaire », souligne Céline Vincent, directrice du marketing et du développement des affaires à l’ACET. Les futurs diplômés apportent donc une « vision 360 » aux entreprises qui utilisent les services d’incubateur et d’accélérateur de l’organisme.
Une vingtaine d’étudiants ont levé la main pour participer à ce programme encore à ses balbutiements, ce qui s’est soldé par quatre stages. Un nombre qui augmentera avec le temps, espère Céline Vincent qui prévoit peaufiner son offre au cours des prochaines années. « Nous aimerions aussi collaborer avec l’Université de Sherbrooke pour que les futurs diplômés puissent effectuer un mandat stratégique — étape qui marque la fin du MBA — avec l’une de nos entreprises. » 
En mode intelligence artificielle
D’autres établissements ont aussi mis sur pied le type de maillage pratiqué par l’Université de Sherbrooke. HEC Montréal est par exemple alliée depuis 2017 au Creative Destruction Lab (CDL), une initiative lancée à la Rotman School of Management de l’Université de Toronto en 2012. Depuis, une dizaine de CDL ont vu le jour au Canada, aux États-Unis et en Europe. 
Le CDL-Montréal accueille de jeunes pousses spécialisées notamment en intelligence artificielle, mentionne Kevin J. Johnson, professeur et directeur du programme MBA à HEC Montréal. Ces entreprises en démarrage bénéficient d’un écosystème composé de mentors, de spécialistes de la technologie et de la finance, de chercheurs et d’étudiants au MBA pour prendre leur envol. 
Bon an, mal an, autour de 35 d’entre eux choisissent d’ailleurs ce parcours, précise le directeur. « C’est un programme qui est très demandant, puisqu’il est centré sur des enjeux réels d’aujourd’hui, voire de demain. Les étudiants travaillent avec de vraies entreprises, de vrais investisseurs, et c’est très apprécié. » 
Les étudiants peuvent aussi être jumelés avec différents pôles d’expertise de HEC Montréal pour lancer leur propre entreprise ou accompagner une jeune pousse, ajoute Kevin J. Johnson. « Cela fait partie de l’état d’esprit de notre établissement. »
Une expérience et des connaissances « à la fine pointe » qui profitent aux diplômés comme aux entreprises, estime-t-il. « Le Québec est composé à 90 % de PME, dont beaucoup de start-ups. C’est donc intéressant d’avoir une offre permettant la compréhension de l’esprit entrepreneurial, des questions financières, stratégiques, du marketing, du développement de produits », puis de mettre ces apprentissages à profit auprès des acteurs de l’économie du Québec.