Parallèlement à sa dette, la perte nette du Cirque augmentait
La Presse Canadienne|Publié le 02 juillet 2020(Photo: Getty Images)
Avant l’éclosion de la crise sanitaire qui a paralysé ses activités, le Cirque du Soleil se trouvait déjà dans une position «vulnérable», selon le rapport du contrôleur qui supervise la restructuration de l’entreprise de divertissement actuellement à l’abri de ses créanciers.
De 2017 à 2019, la perte nette de la compagnie a progressivement bondi de 10 millions $ US à 80 millions $ US, souligne le document de la firme Ernst & Young, nommée dans le cadre du processus qui se déroule en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Parallèlement, le Cirque s’est grandement endetté afin de réaliser plusieurs acquisitions dans le but d’accélérer sa croissance et sa diversification. Cela a contribué à faire passer ses revenus de 882 millions $ à 1,04 milliard $ US au cours de cette période.
Au cours d’une entrevue téléphonique, lundi, le président et chef de la direction de l’entreprise, Daniel Lamarre, avait évoqué des profits de l’ordre de 155 millions $ US pour l’an dernier. Il s’agit cependant du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement.
En date du 31 mars, les diverses créances du Cirque totalisaient près de 1,6 milliard $ US, selon un document déposé auprès de la Cour supérieure du Québec.
Dans le cadre de la restructuration, les actionnaires actuels de la société — le fonds texan TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec — ont conclu une convention d’achat de 300 millions $ US, dans laquelle le prêt de 200 millions $ US offert par Investissement Québec sera mis à contribution.
Il s’agit des conditions minimales à respecter si d’autres joueurs veulent soumettre une proposition visant à acquérir le Cirque, qui a licencié 3480 de ses employés qui avaient été mis à pied en mars dernier.