Enbridge relève ses prévisions après la conclusion de deux acquisitions aux É.-U.
La Presse Canadienne|Publié le 02 août 2024Enbridge a vu son bénéfice du deuxième trimestre atteindre 1,84 milliard $, soit à peu près le même niveau qu'il y a un an. (Photo: La Presse Canadienne)
Enbridge a relevé ses prévisions de bénéfices pour l’exercice à la lumière de la conclusion de deux acquisitions annoncées précédemment de services publics gaziers aux États-Unis.
La société d’infrastructures énergétiques de Calgary a déclaré vendredi s’attendre désormais à un bénéfice ajusté pour 2024 compris entre 17,7 et 18,3 milliards de dollars (G$), en hausse par rapport à une prévision précédente de 16,6 à 17,2 milliards.
Les prévisions à la hausse intègrent les contributions attendues aux revenus de The East Ohio Gas Company et de Questar Gas Company, qu’Enbridge possède désormais à la suite de la clôture réussie d’un accord d’achat précédemment annoncé avec Dominion, établie en Virginie.
Le président et chef de la direction, Greg Ebel, a affirmé vendredi qu’Enbridge s’attend également à ce que la clôture de l’achat annoncé précédemment d’un troisième service public, la Public Service Company of North Carolina, ait lieu au troisième trimestre.
L’achat des trois services publics par Enbridge pour 14G$US a été annoncé pour la première fois en septembre dernier et a été considéré par les observateurs du marché comme un vote de confiance majeur de la part de l’entreprise canadienne dans les perspectives à long terme du gaz naturel.
«Nous sommes sur la bonne voie pour créer le plus grand service public de gaz naturel en Amérique du Nord», a déclaré Greg Ebel lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des résultats financiers de la société pour le deuxième trimestre.
Une fois la transaction finale conclue, Enbridge aura effectivement doublé la taille de ses activités de services publics de gaz et équilibré sa répartition d’actifs de manière égale entre le gaz naturel, les énergies renouvelables et les liquides.
Au total, l’activité de services publics de gaz d’Enbridge aura une base tarifaire combinée de plus de 27G$ et emploiera environ 7000 personnes, livrant plus de neuf milliards de pieds cubes de gaz par jour à environ sept millions de clients.
Enbridge a financé les acquisitions au moyen d’une combinaison de liquidités et de dettes. Elle a également utilisé une partie du produit de la vente de son installation de traitement de gaz d’Alliance et d’Aux Sable, qui a été clôturée au deuxième trimestre de 2024.
Vendredi, Greg Ebel n’a pas exclu d’autres activités de fusion et d’acquisition par Enbridge.
«Les ventes d’actifs font toujours partie intégrante de ce que nous étudions, a-t-il affirmé. Mais je ne dirais pas que nous devons faire quoi que ce soit à court terme. (…) Si nous faisons quelque chose d’important en matière de vente d’actifs, ce sera uniquement grâce à l’obtention d’un bon prix sur quelque chose.»
Enbridge a annoncé vendredi que son bénéfice du deuxième trimestre s’élevait à 1,85 milliard $, soit à peu près le même niveau qu’il y a un an.
Son bénéfice pour la période terminée le 30 juin s’est chiffré à 86 cents par action, contre 91 cents un an auparavant.
Les résultats ont dépassé les attentes des analystes, qui étaient de 63 cents par action, selon la société de marchés financiers LSEG Data and Analytics.
Sur une base ajustée, Enbridge a gagné 1,25G$, contre 1,38G$ un an plus tôt.
Ces chiffres ajustés montrent un bénéfice de 58 cents par action au cours du dernier trimestre, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 68 cents par action au deuxième trimestre de 2023.