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La PDG de WSP Canada plaide pour une meilleure productivité en génie-conseil

La Presse Canadienne|Publié le 30 octobre 2024

La PDG de WSP Canada plaide pour une meilleure productivité en génie-conseil

Marie-Claude Dumas, présidente et cheffe de la direction de WSP Canada (Photo: La Presse canadienne/Ryan Remiorz)

La présidente et cheffe de la direction de WSP Canada, Marie-Claude Dumas, appelle à une augmentation de la productivité dans l’industrie du génie-conseil dans un contexte où le besoin de nouveaux ingénieurs est important au pays. 

Les projets de réparation des infrastructures risquent de se multiplier encore au cours des prochaines années et décennies, a-t-elle fait valoir, lors d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), mercredi. 

Citant l’Institut international du développement durable, la patronne de la firme d’ingénierie montréalaise a évoqué que la mise à niveau des infrastructures canadiennes pour les adapter aux changements climatiques nécessitera des investissements majeurs. 

«Faire les choses autrement»

«Pour réaliser autant de travail, il va falloir qu’on pense à faire les choses autrement», comme améliorer la productivité, a déclaré Marie-Claude Dumas, notant qu’il n’y a pas suffisamment de firmes au pays pour accomplir cette tâche colossale. 

«Les firmes de génie investissent beaucoup en intelligence artificielle et en technologie, mais on va l’utiliser encore plus. Il faut penser à comment automatiser les tâches répétitives du rôle de l’ingénieur. Ça ne va que rendre le métier d’ingénieur encore plus stimulant», a-t-elle soutenu.

Cette dernière a exposé que le Canada fait face à un manque de milliers d’ingénieurs et de scientifiques. L’an dernier, l’Ordre des ingénieurs du Québec indiquait que «52 000 nouveaux professionnels et professionnelles en génie seront nécessaires pour répondre aux besoins liés à la croissance économique et aux départs à la retraite» d’ici 2033. 

Marie-Claude Dumas a vanté un nouveau mode de réalisation de projets: les «contrats collaboratifs». Une manière aussi de faire les choses autrement et pouvant avoir un effet positif sur la productivité, selon elle. 

Ce modèle consiste à réunir, dès les premières étapes de conception, le constructeur, le concepteur et le propriétaire de l’actif pour «définir ensemble quel va être le projet pour un coût donné», a-t-elle expliqué au président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc, à la suite de son allocution. 

Ils tiendront compte aussi de la phase d’exploitation et d’entretien du projet dans les années à venir, a affirmé Marie-Claude Dumas.

«Il faut vraiment considérer le coût total de l’actif parce qu’il y a des décisions au niveau de la conception et de la construction qui vont avoir un impact» sur l’entretien, a-t-elle encore déclaré. 

Selon la dirigeante, ce modèle favorise une meilleure communication et facilite aussi l’innovation, puisqu’il permet l’intégration de technologies émergentes en cours de la conception du projet.