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Acheter en pleine pandémie

Claudine Hébert|Édition de Décembre 2020

Acheter en pleine pandémie

Groupe ­Mach a fait notamment l’acquisition du ­Carrefour ­Langelier pour une somme de 60 M$ au mois de juillet dernier. (Photo: courtoisie)

LES GRANDS DE L’IMMOBILIER. Malgré le ralentissement au sein du marché immobilier commercial dû à la pandémie, certains gestionnaires immobiliers ont trouvé le moyen de demeurer actifs. C’est notamment le cas de ­Groupe ­Mach.

Présent à deux reprises dans le classement des dix plus importantes transactions commerciales ­Les ­Affaires-JLR ­Solutions foncières, ce gestionnaire d’immeubles est d’ailleurs passé tout près d’un tour du chapeau, car une troisième transaction l’impliquant se trouve tout juste à la porte de notre palmarès. Le 27 avril dernier, ­Groupe ­Mach a vendu l’immeuble du 16, place du ­Commerce, à L’­Île-des-Sœurs. Un duo d’acheteurs formé de ­Lachance immobilier et du ­Fonds immobilier de solidarité ­FTQ a versé 48 millions de dollars (M$) pour acquérir l’ancienne tour ­Pages jaunes.

Cette vente a de quoi faire sourire le président de l’entreprise montréalaise, ­Vincent ­Chiara. En 2016, il avait payé 16,5 M$ pour le bâtiment qui s’est retrouvé vacant après le départ de ­Pages jaunes. Selon lui, les nouveaux propriétaires « ont l’intention de transformer l’immeuble commercial en complexe résidentiel ».

 

Des emplettes postconfinement

Outre ce coup de circuit, ­Groupe ­Mach a bonifié son portefeuille immobilier en période postconfinement grâce à près de 100 M$ d’acquisitions. Le ­Carrefour ­Langelier (7225‑7445, boul. Langelier), acheté au coût de 60 M$ au mois de juillet, fait partie de la liste. « ­Le plan A, c’est d’abord d’optimiser les revenus de ce centre commercial de l’est de ­Montréal. Mais il y a aussi le plan B : le prolongement de la ligne bleue du métro doit passer tout près. Ce centre commercial présente donc un immense potentiel pour un éventuel projet résidentiel », explique ­Vincent ­Chiara.

Groupe ­Mach est également devenu propriétaire, en juin, du 400, avenue ­Sainte-Croix, dans l’arrondissement de ­Saint-Laurent. L’entreprise a versé 33,7 M$ à ­Propriétés ­Provigo ­Limitée pour acquérir cet actif évalué à 41,7 M$.

 

Plus de 200 M $ d’achat

Selon les données du ­Registre foncier du ­Québec, ­Groupe ­Quint figure également parmi les gestionnaires qui ont procédé à l’une des sept transactions immobilières commerciales de 30 M$ et plus entre le 1er avril et le 30 septembre 2020. Le ­Registre en affichait 15 au cours de la même période en 2019.

L’entreprise montréalaise – qui détient déjà plus d’une dizaine de millions de pieds carrés de superficie commerciale et industrielle au ­Québec et en ­Ontario – a fait l’acquisition d’un portefeuille immobilier qui appartenait à ­Olymbec. Cet ensemble inclut le 3000, rue ­Cartier, à ­Saint-Hyacinthe (un centre de distribution Rona), et le 9175‑9225, boulevard ­Langelier, à ­Montréal (où loge entre autres ­Travaux publics ­Canada et la ­Société québécoise des infrastructures). Montant de la transaction : 39 M$.

« ­Depuis sa création en 2014, ­Groupe ­Quint investit approximativement 200 M$ pour accroître ses actifs en immobilier commercial. Ce qui se traduit chaque année par l’ajout de 2 à 3 millions de pieds carrés en superficie au sein de notre portefeuille immobilier », indique son président fondateur, ­Ian ­Quint.

Le 2550, boulevard ­Daniel-Johnson, à ­Laval, fait également partie des récents achats de ­Groupe ­Quint. L’entreprise a payé 27,2 M$ pour l’acquisition de l’immeuble, qui compte parmi ses locataires la ­Fédération des caisses ­Desjardins du ­Québec.

« ­Cette année, nous avons également posé les pieds en sol américain, mentionne ­Ian ­Quint. Plus de la moitié de nos investissements, soit 90 M$ ­US, nous a permis d’acheter des immeubles commerciaux et industriels, notamment au ­Mississippi, au ­Michigan et en ­Illinois. D’ici la fin de l’année 2020, ces achats totaliseront plus de 1,25 million de pieds carrés. »