Les autorités chinoises visent une croissance du PIB d'environ 5% en 2024, un objectif jugé bien optimiste par nombre d'économistes. (Photo: 123RF)
Shanghai, la plus grande ville de Chine, a annoncé lundi une série de mesures pour faciliter l’achat d’un bien immobilier, au moment où la crise du secteur reste un obstacle majeur à la reprise économique.
La Chine a durci en 2020 les conditions d’accès au crédit pour les promoteurs immobiliers afin de réduire leur endettement, dans un contexte de frénésie de constructions exacerbée par les achats spéculatifs.
Ces mesures ont fragilisé nombre de groupes, dont certains se retrouvent au bord de la faillite (Evergrande, Country Garden…), tandis que chantiers inachevés et baisse des prix dissuadent les Chinois d’investir dans la pierre.
Le gouvernement a annoncé à la mi-mai des mesures pour revigorer le marché, dont un rachat de logements non vendus pour enrayer les baisses des prix et stimuler la demande.
Shanghai, capitale économique de la Chine, a fait de même lundi: les personnes qui y résident depuis au moins trois ans seront désormais éligibles à l’achat d’un bien, alors que la réglementation était jusque-là de cinq ans.
Cette limite visait à calmer la fièvre spéculative immobilière qui régnait alors dans une métropole qui compte quelque 25 millions d’habitants.
La mesure apparaît comme l’une des plus ambitieuses pour relancer l’immobilier dans une ville de premier plan.
Depuis l’an dernier, nombre de villes ont assoupli leurs restrictions mais ces mesures ont eu peu d’effets pour relancer l’immobilier.
Le BTP, qui a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB (produit intérieur brut) de la Chine, a longtemps représenté un important vivier d’emplois. Il est également incontournable pour les finances des collectivités locales.