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Des retombées de 20G$ par an pour l’immobilier commercial au Québec

Charles Poulin|Publié à 17h10

Des retombées de 20G$ par an pour l’immobilier commercial au Québec

La région de Montréal retire, à elle seule, plus de la moitié des retombées, avec 10,9 G$. (Photo: 123RF)

L’immobilier commercial au Québec a généré des retombées économiques de plus de 20G$ en 2023, estime une étude commandée par l’Institut de développement urbain (IDU) du Québec.

Le rapport, réalisé par la firme Aviseo et le Groupe Altus, révèle également que cette industrie supporte près de 115 000 emplois et procure des revenus fiscaux de 1,8G$ au gouvernement du Québec et près de 700M$ au gouvernement fédéral.

En comparaison, l’étude précédente de l’IDU, sortie en 2017 (chiffres de 2016), démontrait des retombées de 15,1G$ avec environ 140 000 emplois soutenus.

Les revenus fiscaux pour le provincial et le fédéral n’incluent toutefois pas l’impôt sur le revenu des sociétés du secteur immobilier commercial, notent les auteurs du rapport.

Pour ce qui est des revenus de taxation municipaux, l’étude de l’IDU ne comptabilise que les sept plus grands centres urbains de la province.

Ces sept RMR (Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Saguenay, Trois-Rivières et Drummondville) reçoivent environ 2,6G$ en revenus de taxes foncières, soit 45,8% des revenus totaux, indique le Groupe Altus dans l’étude.

Le nombre d’immeubles commerciaux dans ces endroits, en 2023, s’élève à 3,3% du total de tous les édifices, mais 18,3% de la valeur foncière globale, ce qui représente 248,1G$.

Centre et régions

Les retombées économiques du secteur immobilier commercial sont plus grandes dans les grandes régions métropolitaines en raison d’un plus grand nombre d’édifices commerciaux à ces endroits.

La région de Montréal retire, à elle seule, plus de la moitié des retombées, avec 10,9G$. Celle de Québec en récolte 2G$ et celle de Gatineau 600M$, ce qui laisse environ 6,6G$ pour le reste de la province, indique le rapport.

«Les régions à l’étude sont dotées de parcs et de pratiques différentes en immobilier commercial, expliquent les auteurs de l’étude. Ces divergences sont davantage prononcées dans le segment résidentiel, qui concerne les immeubles de six logements et plus destinés à la location. Montréal compte environ 19 700 immeubles de ce type, ce qui représente 35,6% du segment au Québec. À l’inverse, l’Outaouais n’en compte que 1405, soit 2,5% du total.»

En plus de cette disparité dans la composition du parc, le rapport indique que la vocation de ces immeubles n’est pas la même d’une région à l’autre.

«Une proportion de 67% des occupants des logements commerciaux dans la région de Montréal est locataire, alors que ce chiffre est de 96% dans l’Outaouais, explique-t-on dans l’étude. Ceci suggère qu’une plus faible part des immeubles de six logements et plus se retrouve sous la gouverne de l’immobilier commercial à Montréal, où la construction d’immeubles de ce type, en copropriété, est une pratique plus fréquente.»