Royalmount: unicité et valeurs ESG font partie de la recette
Claudine Hébert|Édition de la mi‑mai 2022La valeur totale du projet est estimée à 5 milliards de dollars. (Photo: courtoisie)
IMMOBILIER COMMERCIAL. Au moins sept grues s’activent ces jours-ci sur le site du quartier mixte Royalmount, qui prend vie à l’angle des autoroutes 15 et 40, à Montréal. Plus de la moitié des 824 000 pieds carrés réservés aux espaces commerciaux pour cette première phase a été louée, même en pleine pandémie.
«Et plus de la moitié de ces nouveaux locataires — qui ont signé des baux de 10 ans et plus — s’installe pour la toute première fois en sol québécois ou propose un concept unique au pays», indique fièrement Nicolas Désourdy, vice-président exécutif et associé à Carbonleo, propriétaire et promoteur de ce projet, dont la valeur totale est estimée à 5 milliards de dollars.
Comment Carbonleo a-t-il réussi à les attirer? Le facteur d’unicité constitue sa carte maîtresse. Afin de distinguer le nouveau projet de l’ensemble des autres adresses commerciales, le promoteur mise sur la venue d’enseignes dites «de luxe» très peu présentes au Québec. «La valeur des ventes projetées pour chaque pied carré est d’ailleurs estimée à 1800$», avise l’associé.
Le promoteur préconise également les valeurs environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) pour se démarquer de la concurrence. «Nous serons la toute première adresse commerciale en Amérique du Nord, et peut-être même la toute première sur la planète, qui s’affiche 100% carboneutre», affirme Nicolas Désourdy.
D’ailleurs, les valeurs ESG n’ont jamais été autant au cœur des négociations depuis la création de Carbonleo en 2012, indique-t-il. «Avant même qu’il ne soit question de localisation, de prix du loyer ou d’aménagement, les nouveaux locataires veulent d’abord savoir ce que l’on fait en matière d’ESG. Ces valeurs sont désormais les critères numéro un de toutes les ententes signées avec nos locataires du projet Royalmount.»
Entouré d’une équipe responsable de la location d’une dizaine de personnes, Nicolas Désourdy travaille également en collaboration avec des agences de courtiers immobiliers. «La moitié des transactions commerciales du nouveau projet est d’ailleurs issue d’un partenariat avec ces experts de la location.»
Avec ou sans courtier, il soutient que le rythme de location est très dynamique. «La demande de location est deux à trois fois plus grande que nous l’avions prévu. D’ici 12 mois, tout au plus 18 mois, l’ensemble des espaces commerciaux de la première phase devraient avoir trouvé preneur», estime-t-il.
Rappelons qu’avant la pandémie, la première phase du projet Royalmount prévoyait 1,1 million de pieds carrés d’espaces commerciaux. Cette superficie a été révisée à la baisse au printemps 2020 afin de maximiser la mixité entre les commerces, les bureaux et les logements.