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Des stratégies pour renouveler la clientèle sur les allées

Claudine Hébert|Édition de la mi‑mars 2022

Des stratégies pour renouveler la clientèle sur les allées

La volonté de nombreux gestionnaires à rendre leurs parcours plus accessibles à toutes les catégories de golfeurs constitue un autre facteur qui contribue au renouvellement de la clientèle des terrains. (Photo: 123RF)

INDUSTRIE DU GOLF. Nombreux sont les clubs de golf qui misent sur l’organisation de ligues avec invités, les tournois philanthropiques et autres activités sociales pour assurer le renouvellement de leur clientèle. D’autres vont plutôt parier sur une jeune relève de gestionnaires qui ne craint pas de secouer les traditions établies. 

C’est notamment le cas de l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, reconnu pour ses investissements dans le secteur hôtelier et du camping. En plus de s’être porté acquéreur du Club de golf Beaurivage à Lévis l’hiver dernier, il vient d’acheter le Club de golf Boule Rock, à Métis-sur-Mer, au début de l’année. 

Bien que Jean-Guy Sylvain soit un golfeur aguerri, pas question pour l’investisseur de gérer ses deux nouvelles acquisitions au quotidien. « Ce sont de jeunes actionnaires que j’ai recrutés — ou qui sont sur le point de l’être dans le cas de Boule Rock —, qui vont assurer la relève », signale-t-il.

 

La recette Beaurivage

Ainsi, la gestion du Beaurivage a été confiée à Véronique Girard et à son conjoint Jean-Michel Fortin, deux jeunes entrepreneurs âgés respectivement de 27 et 35 ans qui n’avaient joué au golf avant l’été 2021. Ce qui ne les empêche pas de bouillonner d’idées pour remettre sur les rails le parcours de neuf trous qui a été fermé tout au long de l’année 2020. 

« Soirées thématiques, tournois de golf sous les étoiles, introduction des produits de la microbrasserie Archibald au pavillon du club, des mariages, des fêtes de bureau, du yoga en plein air… ça bouge ici depuis un an », énumère Véronique Girard, qui faisait auparavant partie de l’équipe des ventes du Carnaval de Québec.

D’ailleurs, la saison hivernale s’inscrit, elle aussi, dans la recette gagnante de la nouvelle administration. Pour la toute première fois, le complexe lévisien propose des sentiers de ski de fond, de fatbike et de raquette ainsi qu’une patinoire. Toutes ces activités rapportent, affirme celle qui détient 35 % des parts du club avec son conjoint. 

« Depuis la réouverture, le 20 mai 2021, nos revenus ont dépassé d’au moins 25 % nos attentes. À ce rythme, nous devrions avoir remboursé notre investissement d’acquisition d’ici les cinq prochaines années. »

 

La formule hiver

Mentionnons que l’hiver sourit également à d’autres parcours de golf au Québec, notamment au Club golf et ski du Vieux-Lennox, situé à Sherbrooke. « Depuis cinq ans, le club se transforme en destination de ski de fond pendant la saison froide, explique son gestionnaire, Bertrand Collins. Nous avons d’ailleurs des ententes avec les clubs de ski de fond de la région, Cce qui se traduit par une hausse de revenus annuels d’au moins 20 %. »

La direction de l’Université Bishop’s, à qui appartient le club, prévoit justement la construction d’un nouveau chalet de plusieurs millions de dollars qui pourra servir aux deux clientèles selon les saisons.

 

L’attrait du camping

Du côté de Boule Rock, à Métis-sur-Mer, dans l’est de la province, Jean-Guy Sylvain cherchait encore les bons partenaires pour assurer la relève du club au début du mois de mars. Une annonce à cet effet ne devrait cependant pas tarder, assure-t-il. 

En attendant, l’investisseur qui aime bien voyager en véhicule récréatif (VR) ne cache pas qu’il a des projets d’expansion pour bonifier sa nouvelle acquisition, qui enregistre bon an mal an quelque 15 000 rondes. Il analyse sérieusement l’option d’y importer sa formule de complexe de terrains de camping haut de gamme Aztec, déjà présente à Granby et à Fort Lauderdale, en Floride. D’ailleurs, le Club de golf Boule Rock propose déjà, depuis une dizaine d’années, sept emplacements avec deux services pouvant accueillir les VR.   

 

Plus de tertres de départ

La volonté de nombreux gestionnaires à rendre leurs parcours plus accessibles à toutes les catégories de golfeurs constitue un autre facteur qui contribue au renouvellement de la clientèle des terrains. Ainsi, depuis cinq ans, le nombre de tertres de départ est en croissance sur plusieurs parcours. 

Le Club de golf Le Portage, à L’Assomption, qui proposait cinq tertres depuis son ouverture en 1963, en compte désormais neuf. « Cette stratégie permet de raccourcir notre parcours, qui a toujours présenté un niveau de difficulté élevé pour les débutants et les cogneurs de courtes distances », explique Dany Rousseau, directeur général du club lanaudois. Il est d’ailleurs convaincu que cet élément a joué un rôle non négligeable dans le rajeunissement de sa clientèle de golfeurs. Depuis son arrivée à la direction en 2017, la moyenne d’âge du club est passée de 63 à 50 ans. 

Comme quoi les idées pour moderniser une industrie centenaire peuvent porter des fruits.

 

Nombreux sont les clubs de golf qui misent sur l’organisation de ligues avec invités, les tournois philanthropiques et autres activités sociales pour assurer le renouvellement de leur clientèle. D’autres vont plutôt parier sur une jeune relève de gestionnaires qui ne craint pas de secouer les traditions établies. 
C’est notamment le cas de l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, reconnu pour ses investissements dans le secteur hôtelier et du camping. En plus de s’être porté acquéreur du Club de golf Beaurivage à Lévis l’hiver dernier, il vient d’acheter le Club de golf Boule Rock, à Métis-sur-Mer, au début de l’année. 
Bien que Jean-Guy Sylvain soit un golfeur aguerri, pas question pour l’investisseur de gérer ses deux nouvelles acquisitions au quotidien. « Ce sont de jeunes actionnaires que j’ai recrutés — ou qui sont sur le point de l’être dans le cas de Boule Rock —, qui vont assurer la relève », signale-t-il.
La recette Beaurivage
Ainsi, la gestion du Beaurivage a été confiée à Véronique Girard et à son conjoint Jean-Michel Fortin, deux jeunes entrepreneurs âgés respectivement de 27 et 35 ans qui n’avaient joué au golf avant l’été 2021. Ce qui ne les empêche pas de bouillonner d’idées pour remettre sur les rails le parcours de neuf trous qui a été fermé tout au long de l’année 2020. 
« Soirées thématiques, tournois de golf sous les étoiles, introduction des produits de la microbrasserie Archibald au pavillon du club, des mariages, des fêtes de bureau, du yoga en plein air… ça bouge ici depuis un an », énumère Véronique Girard, qui faisait auparavant partie de l’équipe des ventes du Carnaval de Québec.
D’ailleurs, la saison hivernale s’inscrit, elle aussi, dans la recette gagnante de la nouvelle administration. Pour la toute première fois, le complexe lévisien propose des sentiers de ski de fond, de fatbike et de raquette ainsi qu’une patinoire. Toutes ces activités rapportent, affirme celle qui détient 35 % des parts du club avec son conjoint. 
« Depuis la réouverture, le 20 mai 2021, nos revenus ont dépassé d’au moins 25 % nos attentes. À ce rythme, nous devrions avoir remboursé notre investissement d’acquisition d’ici les cinq prochaines années. »
La formule hiver
Mentionnons que l’hiver sourit également à d’autres parcours de golf au Québec, notamment au Club golf et ski du Vieux-Lennox, situé à Sherbrooke. « Depuis cinq ans, le club se transforme en destination de ski de fond pendant la saison froide, explique son gestionnaire, Bertrand Collins. Nous avons d’ailleurs des ententes avec les clubs de ski de fond de la région, Cce qui se traduit par une hausse de revenus annuels d’au moins 20 %. »
La direction de l’Université Bishop’s, à qui appartient le club, prévoit justement la construction d’un nouveau chalet de plusieurs millions de dollars qui pourra servir aux deux clientèles selon les saisons.
L’attrait du camping
Du côté de Boule Rock, à Métis-sur-Mer, dans l’est de la province, Jean-Guy Sylvain cherchait encore les bons partenaires pour assurer la relève du club au début du mois de mars. Une annonce à cet effet ne devrait cependant pas tarder, assure-t-il. 
En attendant, l’investisseur qui aime bien voyager en véhicule récréatif (VR) ne cache pas qu’il a des projets d’expansion pour bonifier sa nouvelle acquisition, qui enregistre bon an mal an quelque 15 000 rondes. Il analyse sérieusement l’option d’y importer sa formule de complexe de terrains de camping haut de gamme Aztec, déjà présente à Granby et à Fort Lauderdale, en Floride. D’ailleurs, le Club de golf Boule Rock propose déjà, depuis une dizaine d’années, sept emplacements avec deux services pouvant accueillir les VR.   
Plus de tertres de départ
La volonté de nombreux gestionnaires à rendre leurs parcours plus accessibles à toutes les catégories de golfeurs constitue un autre facteur qui contribue au renouvellement de la clientèle des terrains. Ainsi, depuis cinq ans, le nombre de tertres de départ est en croissance sur plusieurs parcours. 
Le Club de golf Le Portage, à L’Assomption, qui proposait cinq tertres depuis son ouverture en 1963, en compte désormais neuf. « Cette stratégie permet de raccourcir notre parcours, qui a toujours présenté un niveau de difficulté élevé pour les débutants et les cogneurs de courtes distances », explique Dany Rousseau, directeur général du club lanaudois. Il est d’ailleurs convaincu que cet élément a joué un rôle non négligeable dans le rajeunissement de sa clientèle de golfeurs. Depuis son arrivée à la direction en 2017, la moyenne d’âge du club est passée de 63 à 50 ans. 
Comme quoi les idées pour moderniser une industrie centenaire peuvent porter des fruits.