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Des parcours de golf se refont une beauté

Claudine Hébert|Publié le 13 mars 2023

Des parcours de golf se refont une beauté

Le duo Huxham complète justement le plus récent des parcours de 18 trous à voir le jour au Québec, au club de golf La Tempête, à Breakeyville. (Photo: Facebook)

INDUSTRIE DU GOLF. La fièvre du golf (et le retour de meilleurs revenus) profite également à une dizaine d’architectes spécialisés dans l’aménagement de parcours de golf. Yannick Pilon, qui est architecte-paysagiste depuis 2012, est l’un d’eux.

« Depuis trois ans, les projets de réaménagement de parcours occupent plus de la moitié du temps de mon agenda », indique ce professionnel, actionnaire au sein de la firme Relief Design. Plusieurs terrains privés, semi-privés et publics, note-t-il, revoient le design de leurs verts et de leurs fosses de sable. Des travaux qui permettent, entre autres, de simplifier l’entretien des parcours dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, sans en atténuer le niveau de difficulté. « De plus en plus de clubs ajoutent également de nouveaux tertres de départ à l’attention des débutants et des juniors pour rendre le jeu encore plus accessible. Ce sont des travaux, dit-il, dont les coûts peuvent aisément varier de 5000 $ à plus de 250 000 $… par trou. »

Le téléphone sonne également à la firme Huxham Golf Design, à Baie-D’Urfé. Comme il ne l’avait plus fait depuis plus d’une décennie, mentionne Warren Huxham, copropriétaire de l’entreprise avec son frère Darren. Selon cet architecte de golf, son chiffre d’affaires de l’année 2022 a frôlé les sept chiffres. « Ce qui ne s’était pas produit depuis l’année 2011 », soulève-t-il.

 

Un 18 trous « splendide »

Le duo Huxham complète justement le plus récent des parcours de 18 trous à voir le jour au Québec, au club de golf La Tempête, à Breakeyville. Il s’agit de leur deuxième parcours avec ce domaine privé. Ce projet de dix millions de dollars (M$) doit être terminé d’ici cet automne. « C’est un des plus beaux parcours que nous avons réalisés depuis que nous sommes en affaires, peut-être même le plus splendide », maintient Warren Huxham.

Autrement, les frères Huxham sont largement sollicités pour des travaux de rénovation. Ce sont eux qui dirigent, entre autres, les tâches d’amélioration menées au Club de golf Royal Québec, à Boischatel. Depuis 2013, la direction du club de golf semi-privé avait l’habitude d’investir quelque 800 000 $ par année afin de maintenir les équipements, les bâtiments à niveau et de procéder à des travaux d’irrigation sur deux trous. C’est ce que ses revenus de membres lui permettaient de prioriser. « Depuis que notre membership est revenu à près de 1000, il y a deux ans, les travaux d’irrigation sont menés sur quatre, même cinq trous par année. Une réfection complète du trou numéro 12, incluant l’aire de départ, l’allée et le vert, est même prévue cet automne. Un projet qui était retardé depuis plusieurs années faute de budget », indique le directeur général du club, Mario Bouchard.

 

Rehausser la qualité du terrain

Enfin, un autre architecte recommence à avoir du boulot sur les verts du Québec. Neil Haworth, à qui l’on doit le deuxième parcours au Golf Saint-Raphaël et plusieurs perles golfiques internationales, dont près d’une dizaine à Hawaii, a été mandaté pour réaliser une importante cure de jouvence au club de golf de Saint-Hyacinthe. Il accompagne l’ingénieur Yves Brousseau et la firme NMP, de Sainte-Madeleine.

Évalués à 2,3 M$, les travaux touchent au moins sept allées du parcours de 18 trous. Afin d’améliorer l’expérience de jeu et la sécurité sur le terrain, des tertres de départ sont refaits. Des modifications et des ajouts de fosses de sable ont aussi été prévus à divers endroits. La partie la plus importante des travaux a toutefois consisté à installer un système de drainage dans les allées dans le but de rehausser la qualité du terrain et du gazon, mentionne son directeur général, Bruno Chicoine. Ce qui inclut l’aménagement d’un immense lac.

Cela faisait plus de 20 ans, dit-il, que le club n’avait pas entrepris de travaux aussi importants. Certes, la hausse de fréquentation de ce club semi-privé, depuis trois ans, a aidé à amasser le financement. Mais c’est surtout la vente de terrain au cégep de la région au coût de 2 M$ qui a donné des ailes au projet.