Plus d’un million de dollars ont été injectés pour renouveler la flotte de 80 voiturettes et l’achat de véhicules d’entretien électriques et hybrides du club de golf Château Bromont. (Photo: courtoisie)
INDUSTRIE DU GOLF. Le plus ancien des sports pratiqués au sein du Commonwealth reprend du mieux au Québec comme le démontrent les multiples investissements ici et là à travers la province.
La griffe de Jack Nicklaus débarque à Drummondville
C’est tout un projet qui attend l’actuel Club de golf de Drummondville devenu la propriété de l’entreprise Soprema en 2018. « À compter de l’automne 2023, le complexe de golf centenaire fermera ses portes pour faire l’objet d’une méga transformation dont les coûts sont estimés à plus de 70 millions de dollars », souligne Magali Nadeau, coordonnatrice aux événements corporatifs et du Club de golf Drummondville à Soprema. Le réaménagement du parcours de 18 trous a été confié à l’équipe de Jack Nicklaus Design. Il s’agira du tout premier parcours de golf au Québec à afficher la griffe du professionnel que l’on surnomme le Golden Bear.
Les plans du nouveau complexe incluent également la construction d’un futur hôtel de 57 chambres. « Le président de Soprema, Pierre-Étienne Bindschedler, qui possède déjà un complexe de golf en Alsace, en France, souhaite laisser un leg à la communauté de Drummondville qui a accueilli son entreprise en Amérique du Nord », explique Magali Nadeau. L’ouverture de ce nouveau complexe est prévue au printemps 2026.
Investir pour séduire la relève
Le Club de golf Lotbinière, à Saint-Gilles, dans Chaudière-Appalaches, caresse un vaste projet d’amélioration de ses installations. Estimé à plus de trois millions de dollars (M$) ce plan étalé sur dix ans vise à revoir, entre autres, le design d’au moins trois allées du parcours A. En attendant le financement pour aller de l’avant, le complexe de 27 trous termine ce printemps les travaux d’élargissement de son aire de pratique. « En plus d’avoir augmenté du tiers la superficie des aires de frappe, nous avons aménagé un vert ainsi qu’une fosse de sable pour la pratique des coups d’approche », signale le directeur général, Michel Desjardins.
Pourquoi cet investissement de 150 000$ ? « Cette infrastructure va évidemment servir aux quelque 700 membres de notre club. Mais, il s’agit surtout d’une stratégie pour séduire la relève », explique le gestionnaire. Il souligne que l’aire de pratique est particulièrement occupée avant et après le brunch du dimanche. Ce rendez-vous dominical, dit-il, attire généralement plus d’une centaine de personnes dont à peine le quart est membre du club.
Une nouvelle usine pour GolfIn
La fièvre du golf ne profite pas seulement qu’aux clubs. Des joueurs de l’industrie, tels que le fabricant de simulateurs de parcours, GolfIn, à Saint-Georges, a vu ses ventes augmenter d’au moins 50 % depuis le début de la pandémie. La production de cette entreprise beauceronne est passée d’une centaine de simulateurs à plus de 150 par année. « Et ce n’est pas fini », affirme son fondateur Carl Fortin. L’entreprise débarque en sol américain en 2023. Carl et ses deux frères, Steve et Tony ont d’ailleurs investi un million de dollars pour emménager leur production dans une toute nouvelle usine de 20 000 pieds carrés, à Saint-Georges. « Cette nouvelle infrastructure, deux fois plus grande que nos anciens locaux, va nous permettre de produire éventuellement près de 1000 simulateurs par année », soulève le fabricant en affaires depuis 2005.
Une plateforme de réservation qui redevient québécoise
Il y a une vingtaine d’années, Gilles Gauthier et Lise Beaudet développaient GGGolf, une plateforme de réservation en ligne pour les clubs de golf de la province. Vendu d’abord à l’entreprise montréalaise Valsoft en 2019, le logiciel s’est retrouvé dans les mains de l’Ontarienne Ackroo à l’automne 2020. Mais voilà, depuis janvier 2023, la plateforme est redevenue une propriété québécoise. Un groupe d’investisseurs d’ici, dont les deux créateurs de l’outil en ligne, a versé 1,6 M$ pour son acquisition. « Cet achat fait suite à plusieurs problématiques de service après-vente dont l’outil faisait l’objet », explique Stéphane Dubé, un des investisseurs et président de GGGolf Technologies. Les investisseurs, dit-il, ont l’intention de redonner du lustre à la plateforme qui est déjà utilisée par près de 150 clubs de golf au pays, dont 125 au Québec.
Rouler vert au Domaine Château Bromont
Alors que les détails du futur développement hôtelier sur le site de l’ancienne Auberge Bromont se font attendre, la direction du club de golf Château Bromont, elle, peaufine ses équipements. Plus d’un million de dollars ont été injectés pour renouveler la flotte de 80 voiturettes et l’achat de véhicules d’entretien électriques et hybrides. Un investissement qui tombe à point pour le club dont l’agenda estival promet une fois de plus d’être fort occupé en 2023. « De plus, le mois de février n’était pas encore terminé que plus de 400 forfaits de séjours golf avaient été vendus. Habituellement, nous atteignons ce chiffre seulement vers la fin avril », soulève Martin Ducharme, directeur général du club. Selon ce gestionnaire, le succès de la vente prématurée des forfaits s’explique sans doute par la toute nouvelle entente qui regroupe les trois parcours bromontois (Château-Bromont, Royal Bromont et Vieux-Village).