(Photo: Paul Chiasson/ La Presse canadienne)
La négociation du titre du Groupe SNC-Lavalin a été suspendue, mercredi matin, au moment où le géant de l’ingénierie plaidait coupable devant un juge, quelques jours après la condamnation d’un ancien haut dirigeant dimanche dernier.
Les deux causes sont distinctes, mais toutes deux concernent des allégations de corruption et de fraude en Libye remontant à environ deux décennies.
Le porte-parole de SNC-Lavalin, Nicolas Ryan, n’a pas voulu commenter l’arrêt de la négociation du titre. « Comme vous le savez, une procédure judiciaire est en cours et nous ne pouvons pas commenter pour le moment », a-t-il déclaré dans un courriel.
L’entreprise et deux de ses filiales font face à des accusations pour avoir présumément payé près de 48 millions $ à des fonctionnaires pour influencer les décisions du gouvernement sous le régime du défunt dictateur Mouammar Kadhafi, entre 2001 et 2011.
L’affaire comprend également des accusations de fraude et de corruption contre l’entreprise pour avoir prétendument fraudé diverses organisations libyennes pour 130 millions $, un présumé geste qui a plongé l’entreprise ainsi que le gouvernement libéral fédéral dans une controverse politique.
Des experts disent que le verdict du jury, dimanche, qui a reconnu l’ancien dirigeant Sami Bebawi coupable d’avoir payé des agents étrangers alors qu’il travaillait pour obtenir des contrats pour l’entreprise, pourrait avoir une incidence sur les poursuites judiciaires contre la société.