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Montréal veut renforcer son leadership en finance durable

François Normand|Publié le 04 octobre 2021

Montréal veut renforcer son leadership en finance durable

En matière de pôle en finance durable en Amérique du Nord, Montréal figure au troisième rang derrière San Francisco et Los Angeles, selon The Global Green Finance Index 7, publié en avril. (Photo: Nathan Guan pour Unsplash)

Plus de 20 acteurs financiers du Québec se mobilisent pour renforcer le rôle de Montréal comme plaque tournante en finance durable en Amérique du Nord et dans le monde ainsi que pour accélérer la transition afin de décarboner l’économie.

Gérant ensemble des actifs supérieurs à 900 milliards de dollars (G$), ils dévoilent ce lundi la Déclaration de la place financière québécoise pour une finance durable, dans le cadre de la première édition du Sommet de la finance durable, qui se tient dans la métropole.

Finance Montréal, l’organisme qui chapeaute la grappe financière du Québec, organise cet événement qui devrait attirer plus de 1 200 participants.

Parmi les signataires de la Déclaration, on retrouve le Mouvement Desjardins, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Banque Nationale, iA Groupe financier, le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction (CSN).

Deux grandes institutions financières françaises appuient aussi l’initiative, soient BNP Paribas et Société Générale.

 

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Montréal figure au 3e rang en Amérique du Nord

«C’est un signal fort qui est lancé aujourd’hui, souligne dans un communiqué le directeur général de Finance Montréal, Jacques Deforges. Le secteur financier québécois se donne un plan de match commun pour soutenir une transition verte, juste et responsable des économies québécoise et canadienne.»

Il souhaite que tous les acteurs de l’industrie se joignent au mouvement et signent la Déclaration dans les prochains mois.

En matière de pôle en finance durable en Amérique du Nord, Montréal figure au troisième rang derrière San Francisco et Los Angeles, selon The Global Green Finance Index 7, publié en avril.

Au niveau mondial, la métropole québécoise arrive au 19e rang — San Francisco et Los Angeles se classent respectivement au 5e et au 10e rang. Le leader mondial en finance durable est Amsterdam, aux Pays-Bas.

Au-delà des déclarations usuelles sur l’importance du développement durable, plusieurs de ces acteurs financiers proposent des mesures concrètes pour accélérer la transition verte, et ce, à moins d’un mois de la tenue de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26), à Glasgow, au Royaume-Uni, le 31 octobre.

 

Quelques mesures concrètes

D’ici la fin de 2023, Desjardins s’engage entre autres à former la majorité de ses 52 000 employés au développement durable, ainsi qu’à poursuivre l’intégration des facteurs ESG dans ses opérations (environnement, société, gouvernance).

La Banque Nationale compte confier 5 G$ d’actifs à des gestionnaires de fonds locaux d’ici 2025 pour stimuler l’activité, l’innovation et le recrutement des talents en finance durable.

Fondaction s’engage à tripler la valeur des investissements d’impact (visant à mettre en œuvre des solutions aux problèmes de société) d’ici 2025, et à renforcer l’équipe dédiée à cette stratégie créée en 2020.

La Déclaration de la place financière québécoise est plus qu’une simple déclaration. Il s’agit en fait d’une «charte d’engagements» des acteurs du secteur en faveur d’une finance qui s’appuie sur des principes responsables.

Pour s’assurer que les bottines suivent les babines, Finance Montréal fera d’ailleurs «périodiquement» un suivi (qui sera rendu public) de la mise en œuvre des engagements qui ont déjà été pris et de ceux qui seront pris dans les prochains mois.